Union Européenne

Elections européennes : Quel message derrière ce résultat ?

Le résultat annoncé aux élections européennes est tombé. Chacun en a pris connaissance. Mais faut-il suivre les commentaires des politiques et des journalistes français sur ces résultats ? Pas sûr. Certes, l’émotion est grande de voir que le FN arrive en tête. D’autant que certains de ses membres n’hésitent pas à conclure que « le FN étant désormais le premier parti de France, sa représentation actuelle à l’Assemblée (deux députés) oblige à une dissolution immédiate ». Il faut raison garder, et surtout ne pas tomber dans les analyses sommaires pour se faire peur ou pour être démagogique. Le

"Privacy" contre "vie privée" : deux visions différentes à réconcilier

Les Etats-Unis et l'Europe se querellent à propos des problèmes croissants posés par la dégradation de la protection de la vie privée sur les réseaux Internet, chacun ayant en effet sa propre définition de la vie privée ("Privacy"). Contrairement à l'opinion populaire, les Américains tiennent à leur vie privée, et la divulgation d'informations personnelles sans leur consentement est pour eux inacceptable. Ils acceptent en revanche aisément la collecte de ces informations, du moment que cela ne leur cause aucun préjudice. Pour les Européens, la limite est franchie dès la collecte, soit bien en

Monnaie et lien social

Le lien social est affaire de confiance. S'il se confine à la famille, au clan, à la tribu, il ne reflète que des rapports personnels plus ou moins éloignés. Pour qu'il englobe différents groupes, notamment sociaux ou nationaux, il faut un support matériel. Ce support, c'est la monnaie. La relation joue dans les deux sens. Là où il n'y a plus confiance dans la monnaie, le lien social se délite ; et, là où le lien social est rompu, la confiance dans la monnaie s'évapore. Question : quels sont les seuils dans les divers pays d'Europe ?

Ukraine/Russie : Si l’Europe avait approfondi avant de s’élargir…

Nous nous inquiétons des désirs de reconstitution de l’ex URSS que dénote l’annexion de la Crimée. Nous nous inquiéterions peut-être aussi de désirs de reconstitution de l’ex bloc soviétique si l’Union Européenne n’avait pas accepté un mouvement d’élargissement rapide aux pays d’Europe de l’Est qui rend cette hypothèse aujourd’hui inconcevable. Certes l’intégration des pays Baltes, de la Pologne, de la Hongrie, de la Bulgarie, de la Roumanie et autres composantes de l’ex Yougoslavie et de l’ex Tchécoslovaquie n’ont pas simplifié la vie de l’Union. Mais la crise actuelle nous rappelle leur

Ukraine/Russie : Je te tiens, tu me tiens par le gazoduc

A lire et écouter le ballet des commentaires sur les éventuelles sanctions contre la Russie et les éventuelles représailles de la Russie contre nous on croirait assister à un échange de tennis. On ne sait plus très bien qui serait le plus ennuyé de l’interruption des livraisons de gaz. Eux ou nous ? Cette ambivalence signifie qu’il y a une vraie interdépendance entre l’Europe Occidentale et son énorme voisin Russe. Elle n’est pas encore considérable mais elle a évidemment vocation à croitre. Ce n’est pas vrai qu’on peut envisager une guerre économique avec la Russie comme un embargo sur la

Crimée : l'heure du ressentiment

Un sauvetage réciproque de face est encore possible mais il ne faut pas se leurrer : toutes les observations en provenance de Russie concordent : les Russes, dans leur immense majorité, approuvent l'action menée par Poutine en Crimée. Elle a un goût de revanche après la chute de l'Union soviétique et les déconvenues de la Guerre Froide. Cela ne vient pas du cerveau mais des tripes. Il n'est pas une famille russe qui ne pleure quelques morts pendant la guerre contre l'Allemagne nazie. En 1945, la récompense était venue : les Popov étaient entrés à Berlin; la victoire était au rendez-vous. Mais

Carton rouge aux connivences de la haute finance française avec les pouvoirs publics

Le groupe Long Terme du Club des Vigilants vient de décerner un de ses « cartons rouges » aux connivences de la haute finance française. « L’un des principaux risques économiques de moyen et long terme qui pèsent sur l’Europe est le lien qui s’est créé entre les Etats européens et leurs plus grandes banques : ces banques sont devenues incontrôlables et imposent le soutien du contribuable si et quand leurs opérations financières les mettent en danger. Ce risque n’est pas théorique : il explique largement le pire appauvrissement collectif subi par les Européens depuis la seconde guerre mondiale

Dérives

Les dernières péripéties de la vie politique : affaires Valls/Goasguen, Copé etc. sont affligeantes. Quand les politiques se conduiront-t-ils en adultes responsables et non plus en gamins de cours d'école ? Quand arrêteront-ils de jouer dans les caniveaux ? Bartolone a beau répéter aux députés qu'ils donnent une piètre image d'eux mêmes, rien n'y fait ! Pendant ce temps là l'Espagne et l'Italie, frappées beaucoup plus durement que nous par la crise, entreprennent des réformes drastiques, l'une avec un gouvernement de droite, l'autre avec un gouvernement de centre gauche. La France, elle, n'a

Attention ! L'Ukraine n'est pas la Belgique

Les Belges sont des gens raisonnables, ils ont le sens pratique et un penchant pour le compromis. Pourtant, il est bel et bien question d'une scission entre Flamands et Wallons avec Bruxelles comme pomme de discorde. Un problème analogue se pose en Ukraine. L'Est est russophone et de religion purement orthodoxe. L'Ouest ne veut entendre que du pur ukrainien et un grand nombre de ses habitants, les Uniates, reconnaissent l'autorité du Pape. Depuis des siècles, la haine subsiste et l'existence même de la nation peut être considérée comme un miracle. Un miracle avec lequel il ne faut pas faire

Ukraine : un jeu de méchants

Dick Cheney, souvenez-vous ? Le tout puissant vice-président des Etats-Unis, l’homme fort de l’Administration Bush a voulu prolonger l’effondrement soviétique par un isolement de la Russie. Révolution "orange" en Ukraine, révolution des "Roses" en Géorgie ont été aidées pour entourer la Russie d’un voisinage hostile. Vladimir Poutine, un autre méchant, nourri de guerre froide, de pétrole et de gaz, a renversé la situation en réussissant à placer des "amis" à la tête de l’Etat ukrainien et du Gouvernement géorgien. Aujourd’hui, il savoure sa revanche. Mais pour combien de temps ? L’Ukraine a