Union Européenne

Complicités arabes

L'Arabie Saoudite est réputée rétrograde, le Qatar est réputé moderniste mais peut-être y a-t-il répartition des rôles et volonté semblable. Si tel était le cas, Frères Musulmans (chouchous des Qataris) et Salafistes (chouchous des Saoudiens) ne pourraient pas s'opposer durablement. Ces héritiers islamistes des printemps arabes finiraient par s'entendre et l'Europe subirait une pression hostile. Vrai ? Faux ? Probable ? Improbable ? Tous les indices méritent d'être assemblés. Le débat doit être largement ouvert. Toutes les contributions sont les bienvenues.

Prix Nobel de la paix : les citoyens oubliés

Après moult tergiversations, l' Union européenne a finalement réglé la question très symbolique de sa représentation le 10 décembre, à Oslo, lors de la cérémonie de remise du prix Nobel de la paix. Les présidents du Conseil, de la Commission et du Parlement se rendront donc de concert en Norvège. Un choix sans aucune imagination. Alors que l’Europe s’enlise dans une crise sans précédent depuis la fin de la dernière guerre et que l’on assiste, partout, à la montée d’un puissant sentiment anti-Europe, un autre choix était possible. Un choix qui aurait revêtu une symbolique autrement plus forte

Crises financières à répétition : que peut-on faire en France ?

Nous vivons la crise économique la plus sévère de l’après-guerre. Le comportement de certaines banques n’y est pas pour rien. Pourtant, aucun débat de fond ne se profile à l’horizon, en particulier en France, et tout, ou presque, continue comme avant. Partout ailleurs, particulièrement dans le monde anglo-saxon, qui a une lourde responsabilité dans la crise actuelle, le débat sur le bien fondé de la séparation des activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques fait rage. Rien de tel en France où le verrouillage est complet. Dernier exemple en date de ce verrouillage

La Latinitude

Cela fait maintenant de nombreuses années que les entreprises françaises (mais pas uniquement) sont passées à la moulinette des méthodes Qualité, Sécurité ou Management anglo-saxonnes ou japonaises. La mondialisation étant, il s’agissait d’uniformiser les modes de travail et pour les entreprises concernées d’accroître leur acceptation sur un marché globalisé. Il n’y aurait donc qu’une façon de travailler, respectable, à laquelle il faudrait tous se conformer ? Pourtant l’histoire a montré, et cela à maintes reprises, qu’il était possible de bien travailler … différemment. N’y avait-il de

Fortress America

Si l’euro s’effondrait, une nouvelle crise ébranlerait le monde. Les dirigeants américains le savent et encouragent leurs homologues européens à éviter le pire. Pourtant, ils ne veulent pas à l’Europe que du bien. Comme nous l’écrivions dans Vigilances 96 « Si les Treasury Bonds se placent facilement, c’est moins pour des motifs économiques que parce que les investisseurs ont tendance à placer leur argent là où le risque géopolitique paraît le plus faible. De là à souhaiter qu'il y ait des emmerdem... dans le reste du monde, il n'y a qu'un pas ». Nos responsables devraient être d’autant plus

Les conditions de Hollande pour plus d’intégration européenne

Publiquement le Président français oppose le silence ou de vagues réponses aux appels à de nouveaux pas vers l’intégration européenne, le fédéralisme ou un nouveau traité, émanant d’Angela Merkel, chancelière allemande, d’Herman Van Rompuy, Président du conseil européen ou de José Manuel Barroso, président de la Commission de l’Union Européenne. C’est sans doute pourtant la question la plus importante qui lui est posée en politique étrangère. Le ministre délégué aux Affaires européennes, Bernard Cazeneuve, a clarifié le 18 septembre devant la presse diplomatique ce que recouvre ce silence et

Allemagne/Chine : de la compréhension à l’alliance

L’Allemagne est à l’Europe ce que la Chine est à l’Asie : « l’Empire du Milieu ». Des stratégies comparables découlent de cet état de fait. Il s’agit d’abord, pour l’une comme pour l’autre, de maintenir et de conforter la p répondérance sur les pays les plus proches. De même que la Chine veille jalousement sur le Sud Est asiatique, l’Allemagne entend rester le pivot de l’Union Européenne. Cela lui est d’autant plus indispensable que, depuis la chute de l’Union Soviétique, L’U.E regroupe la quasi-totalité de l’Europe de l’Ouest, de l’Europe Centrale et de l’Europe Orientale. Il s’agit ensuite

Euro : la BCE met les gouvernements au défi

En novembre 2011, alors que Mario Draghi venait de remplacer Jean-Claude Trichet, Vigilances écrivait : « Comme il faudrait une gouvernance européenne et que, pour l’instant, il n’y en a pas, c’est la Banque Centrale qui, pour une période encore indéfinie, devra agir ... Tel Atlas qui portait le monde sur ses épaules, Mario Draghi devra porter l’Europe. Rarement responsabilité si grande aura pesé sur un homme si seul ». Dix mois plus tard, l’éminent ancien élève des Jésuites italiens est parvenu à concilier l’étroitesse des statuts de la BCE avec la volonté de faire survivre la monnaie unique

Euro : qui se souvient des « montants compensatoires » ?

La Politique Agricole Commune existait avant l’Euro. Les prix des principales denrées devaient être les mêmes alors que les monnaies fluctuaient. Pour concilier l’inconciliable, d’ingénieux technocrates ont inventé les « montants compensatoires ». Cela compliquait les transactions mais les principes étaient saufs. Aujourd’hui, la crise de l’Euro pose le problème à l’envers : la monnaie se doit d’être unique mais, pour pouvoir exporter plus facilement, certains pays aimeraient être autorisés à jouer sur les prix. A première vue, cela semble impossible mais l’ingéniosité technocratique

Un coup d’arrêt à la globalisation ?

Un article très intéressant dans le dernier numéro du Time américain (20 août 2012), d’autant qu’il éclaire deux des thèmes de réflexion que le Club vient de lancer : celui de l'avenir de l'industrie en France, et celui des errements de la finance. Time annonce en effet l’arrêt de la globalisation, dans un nouveau monde économique fondé sur cinq règles. - Règle numéro 1 : les banquiers locaux sont les meilleurs. Le recentrage des banques est en route et il était nécessaire. Time cite un chiffre frappant : la finance ne représentait que 11% des profits des entreprises américaines en 1975, mais