Technologie

Données de santé : nouveau contexte, nouveaux enjeux

« La santé n’échappe pas à la mise en données ». « Alors qu’on pouvait encore il y a quelques années prétendre pouvoir enfermer ces données à double tour dans un puits en y jetant la clef au fond, aujourd’hui elles sont devenues trop nombreuses » et « les capacités de traitement d’un nombre de plus en plus important de données sont grandissantes. Les attentes croissent elles aussi : on en « demande » de plus en plus aux données de santé ». Or, « avec la multiplication des sources dont elles peuvent provenir se posent aujourd’hui des questions centrales en termes d’usages, d’accès et de

Pour une nouvelle éthique numérique

On peut être tenté de se dire que les changements sociétaux de l’ère numérique dans laquelle nous entrons viendront des « jeunes générations » et cela, dans pratiquement toutes les formes de sociétés, modernes ou traditionnelles. Comme les Anciens étaient, dans la plupart d’entre elles, ceux qui pilotaient ou proposaient l’avenir de ces sociétés, le comportement qu’on y observait en général était un certain conservatisme dans les manières de faire, d’analyser le monde mais aussi dans les manières d’être : culture et tradition. Les Anciens trouvent aujourd’hui que les « jeunes numériques » n

Ce que le Bitcoin nous dit des valeurs de notre époque

Notre monde a développé comme jamais la spéculation financière. Le Bitcoin en est l’exemple pur. Conçu pour faciliter les transactions, il n’a déclenché les passions qu’en se révélant un formidable outil spéculatif : une loterie financière mondiale, sans prélèvement fiscal ni plafond des gains (payés par les nouveaux joueurs aux anciens) et une loterie « cool » : je participe à une histoire extraordinaire, sans mobiliser aucune expertise technologique, économique ou artistique. Notre monde est construit sur la gabegie énergétique et la fraude fiscale. Le Bitcoin repose bien sur ces moteurs : l

Algorithmes : les outils de la vigilance sont en chantier

Les algorithmes qui traitent les multiples données que l’on collecte sur nous (les big data) doivent être surveillés. Encore faut-il disposer des outils nécessaires. Leur collecte et leur perfectionnement sont en cours. C’est ce qu’a expliqué Nozha Boujemaa, directrice de recherche à l’INRIA, Chargée de la plateforme Transalgo, lancée à la suite de la loi pour une République numérique. Elle était l’invitée du Club des vigilants le 12 septembre. Cette spécialiste internationale des « datas »** n’a certes pas peur des algorithmes… Sans eux « les données sont inertes » et ils rendent donc des

Homo Deus : faut-il avoir peur des algorithmes ?

Sur quels enjeux notre civilisation va-t-elle exercer son pouvoir collectif, non pas à 20 ans, mais à 100 ou 200 ans ? Dans cette perspective longue, Yuval Noah Harari ( Homo Deus, A Brief History of Tomorrow, 2016 pour la version anglaise, 2017 pour la version française à paraître) nous annonce d’emblée que nos trois problèmes historiques, la faim, la maladie et la guerre, peuvent être considérés comme résolus. Sa thèse principale est celle d’une prise de pouvoir par les algorithmes, dont la prochaine Matinale du Club permettra de débattre le 12 septembre grâce à Nozha Boujemaa, spécialiste

Et si l’Internet nous échappait ?

Fréquemment, le cyberespace est comparé à un espace physique [1]. Il est en effet bâti sur des éléments matériels, les câbles, les centres de données ; les informations qui y circulent sont matérielles et les interactions qui en résultent même immatérielles sont bien réelles et effectives. Quant aux lieux de l’internet ils ont pour noms Wikipédia, Facebook, Youtube, etc Et, comme pour des espaces qui échappent à la souveraineté d’un Etat nation, comme la haute mer ou les espaces extérieurs, il est indispensable de convenir de règles pour éviter que ce soit un espace de non droit. Or il n

Big data et blockchain vont-ils sauver l’agriculture... et nous ?

À quoi pourrait ressembler un agriculteur ouvert à toutes les promesses de la technique ? En particulier à toutes les connaissances nouvelles dont il pourrait bénéficier grâce à l’univers du numérique, aux big data, à la mutualisation de la connaissance sur les réseaux. Il pourrait s’appeler Hervé Pillaud. Le Club des Vigilants l’a reçu le 3 mars à Paris à l’occasion du Salon de l’Agriculture. Auteur de deux livres, « Agronumericus, Internet est dans le pré » et « Agroéconomicus, Manifeste d’agriculture collabor’active » (Editions la France agricole), il est venu au numérique par l’action

La recherche spatiale en pleine métamorphose ?

Jacques Blamont, astrophysicien de renom, membre de l’Académie des sciences, acteur depuis toujours de l’innovation spatiale, propose de mettre en place ce qu’il appelle une « Fédération spatiale wikinomique », système de production collaborative d’un genre nouveau qui, grâce aux réseaux, associerait les acteurs historiques de la recherche spatiale à des acteurs « non spatiaux » pour produire des innovations. Sensibilisé il y a une dizaine d’années à l’idée (développée par Don Tapscott et Antony Williams dans leur livre « Wikinomics ») qu’il existe sur le web des foules de compétences

Un peu plus d’humanité dans les algorithmes s'il vous plaît

Uber, Amazon et autres Deliveroo sont des aubaines pour les consommateurs. Mais le management de leurs collaborateurs évoque un taylorisme numérique qui devrait poser question aux citoyens et aux êtres humains que nous sommes. Selon l’institut de l’interaction homme-machine de l’université américaine Carnegie-Mellon, le « management algorithmique » est l’innovation à la base de l’économie numérique. Dans ce type d’économie, les collaborateurs ne sont pas encadrés par un supérieur hiérarchique mais par un algorithme en contact avec eux par l’intermédiaire de leur smartphone. Pour des sociétés

Blockchain : un outil révolutionnaire  pour l’économie collaborative ?

La blockchain, la technologie numérique qui a notamment permis la naissance de la monnaie virtuelle bitcoin, pourrait permettre de développer les transactions sécurisées de l’économie collaborative en se passant d’un grand « tiers de confiance » qui centralise les opérations. A ce titre, le groupe du travail du Club des Vigilants sur l’adaptation à la croissance lente estime que c’est une technologie à suivre. Un colloque a eu lieu récemment sur la blockchain à l’occasion de la présentation par ses auteurs (Alexis Collomb et Klara Sok) d’un rapport d’étape commandé par l’Institut Louis