Politique

Pour le patron de Michelin les syndicalistes français ont changé … en bien

L’attitude des représentants des salariés évolue en France, notamment celle des représentants des syndicats réformistes évidemment. C’est Jean-Dominique Senart, le patron de Michelin qui l’a dit lundi devant les journalistes de l’AJEF (Association des Journalistes Economiques et Financiers). Avant Michelin, il a un passé industriel, chez Saint-Gobain, chez Pechiney et en Allemagne ce qui lui donne des points de comparaison. Le gérant commandité du géant français du pneu fait partie de ceux qui considèrent que l’accord national interprofessionnel sur l’emploi négocié par les syndicats et le

Affaire Lagarde, un héritage d'un passé malheureux et une différence de culture

La presse internationale se gargarise, à juste titre, de l'aspect typiquement franco-français de ce que l'on appelle l’affaire Lagarde. Rappelons d'abord que Mme Lagarde a été Managing Director de Baker&McKensie, le plus grand cabinet d'avocats d'affaires au Monde, à la réputation parfaitement honorable. On la voit mal, une fois devenue ministre de l'Economie et des Finances, se lancer dans une opération de spoliation de l'Etat français, comme le laisse entendre son successeur P. Moscovici. Elle hérita de la sombre affaire Tapie-Crédit Lyonnais dont il faut quand même dire que, quels que

Loi de réforme bancaire : une loi pour rien ?

« Banquiers : ils avaient promis de changer. » Tel est le titre qu’ont choisi les journalistes du 100 ème numéro de "Pièces à conviction" du 15 mai sur France 3. L’ont-ils fait ? Non, répond, notamment, Jérôme Cazes, président du Club des Vigilants et ardent défenseur de la séparation des activités de dépôt et de crédit des activités de marché dans les banques. Il n’est pas le seul dans ce combat. La loi sur la réforme bancaire apparaît aux yeux d’un nombre grandissant de gens comme un non-événement qui ne change rien au modèle de banque universelle à la française. Les risques systémiques sont

Europe : la France se sent au Sud ... et l’Allemagne au Centre

Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) a été créé pour voler au secours des pays de la Zone Euro menacés de faillite. L’Allemagne y contribue à hauteur de 190 milliards et la France de 142, ce qui correspond à peu près à l’écart des populations (82 millions pour l’Allemagne et 65 pour la France). On pourrait croire que, face à ce fardeau, Français et Allemands réagissent de la même manière. Pas du tout ! Les Allemands râlent comme s’ils étaient les seuls contributeurs. Les Français ne s’en soucient pas, comme si le problème leur était étranger ou comme si, au fond d’eux-mêmes, ils se

Palingenesis italienne

L’élection du Parlement italien, celle du Président de la République et la formation du nouveau gouvernement ont révélé une culture politique typiquement italienne, mais aussi des menaces à la démocratie que partagent d’autres pays européens. Le mot clé de cette période troublée est « palingenesi », du grec « genesis », naître et « pal », à nouveau : renaître, se régénérer. Les élections parlementaires italiennes des 24 et 25 février ont donné une majorité au Parti Démocrate de Luigi Bersani au Parlement mais non au Sénat. Or, les deux Chambres ont des pouvoirs identiques. Le Mouvement 5

Des lignes directrices transversales

Les circonstances, notamment en France et en Europe étant particulièrement mouvantes, il a semblé opportun de dégager, lors du dernier Comité d’orientation *, quelques lignes directrices suffisamment transversales pour irriguer les différentes activités du Club. Ci-dessous, certaines suggestions émises lors de la réunion : - cadrer : la France n’est pas une île et l’Europe n’est plus le nombril du monde. D’où l’intérêt d’aborder les problèmes français dans un cadre européen et les problèmes européens dans un cadre mondial. - positiver : ce n’est pas parce que les institutions craquent que tout

L’avenir de l’industrie en France : le programme de René Ricol, ministre virtuel

Ex Médiateur du crédit, ex Commissaire général à l’investissement industriel, toujours très présent dans les allées du pouvoir, René Ricol estime avoir eu plus d’impact sur la défense de l’emploi ou l’avenir de l’industrie que les ministres de l’industrie en titre. C’était lui et c’est maintenant son successeur à la tête du Commissariat, Louis Gallois, qui ont l’argent à distribuer. Ils ont aussi la continuité. René Ricol souligne en effet que Louis Gallois a conservé son équipe, que les deux hommes se parlent régulièrement et pensent du bien l’un de l’autre (un carton vert pour le sens de la

Fragilités européennes

En France et dans plusieurs autres pays européens, les citoyens « d'en bas » font de moins en moins confiance à ceux « d'en haut » tandis que les « élites », prétendument responsables, se mettent à douter. Le cocktail peut devenir explosif. Dans une atmosphère empoisonnée par le chômage, deux facteurs toxiques ajoutent à la confusion et semblent susceptibles de provoquer l'étincelle. Le premier facteur aggravant est interne à chaque pays. Après avoir frappé la Grèce, l'Italie et quelques autres, il vient d'atteindre la France d'autant plus brutalement que « l'affaire Cahuzac » s'est déroulée

Anecdotes italo-européennes

Le marché des voitures de luxe d’occasion de type Porche ou autres est florissant en Italie en ce moment. Cela fait suite à la grave crise que traverse le pays mais ce n’est pas une question de moyens financiers. Ce n’est pas non plus dû à la mise en place d’une taxation qui peut sembler prohibitive. Non, là n’est pas la vraie raison. On peut en effet supposer que les heureux propriétaires de ce genre de voiture ont les moyens de payer le véhicule et même la lourde taxe. Alors ? La raison est toute simple. Faisant la chasse aux fraudeurs, police, gendarmerie et brigade financière arrêtent

Le Jour d’après…

... On se retrouve avec la g... de bois, groggy. Lorsqu'on découvre que le Ministre du Budget, le pourfendeur en chef de la fraude fiscale (et, accessoirement, chantre de la rigueur), est lui-même ... fraudeur fiscal, parjure de surcroît. Ce scandale (ni le premier, ni malheureusement le dernier) s'annonce comme l'un des plus dévastateurs de toute la Vème République. Je ne parle pas ici des cris d'orfraie des oppositions de tous bords qui se déchaînent, chacune dans son registre, mais des électeurs que ce scandale va renforcer dans leur opinion de "tous pourris" et pousser en rangs encore plus