Mondialisation

Défis d’après crise

La crise financière est comme un accès de fièvre symptomatique d’une évolution pernicieuse qui affecte l’économie réelle depuis de longues années. Plusieurs auteurs ( 1 ) ont établi un constat dont l’essentiel peut être résumé en quelques lignes :   Ø        Les gains de productivité ont permis de produire puis de distribuer un surcroît de richesses. Ø        Malgré les progrès de l’informatique, la productivité des services augmente moins vite que celle de l’industrie. Ø        La part des services dans l’économie augmente régulièrement. Ø        Au-delà d’un certain seuil, l’accroissement du

L'Empire du Milieu déclare la guerre des changes !

La Chine a engagé un processus de baisse du yuan. Alors que depuis des mois les économies internationales insistent sur le niveau jugé sous-évalué du yuan ... Voilà que la Chine est tentée par une dévaluation de sa monnaie afin de favoriser sa propre croissance. Déjà qu'elle possédait un avantage redoutable sur le marché de l'export, la voilà qui laisse filer sa devise par rapport au dollar. Est-ce une provocation vis-à-vis du nouveau président Obama, signal d’un combat annoncé pour le leadership du monde ou un bien un test de ses concurrents et fournisseurs mondiaux vis-à-vis d'une éventuelle

Autorégulation d’Internet

L'Ambassadeur Michel Peissik a été représentant de la France au sommet mondial sur la "Société de l'Information" qui cherche à faire avancer la réglementation mondiale d’Internet. Maintenant à la retraite, il continue à en suivre les travaux et note une évolution intéressante vers ce qui semble être une forme très moderne d’autorégulation, il en est le premier étonné et peut-être agréablement surpris. Le problème est évidemment immense. Les participants sont partis sur l’idée qu’ayant identifié des domaines où une régulation devrait être trouvée (par exemple pornographie, trafic de médicaments

Oui mais quand ?

Suite au post précédent... Tout le monde n’a pas le cran de Warren Buffett … ni sa patience … ni sa fortune. Des millions de gens n’ont donc pas envie de jouer la hausse tant que la baisse continue ou risque de reprendre d’un jour à l’autre. La question du quand est cruciale. Deux raisonnements s’affrontent. Pour les uns, une hausse durable interviendrait sûrement si la confiance revenait. Comme cette approche est de nature psychologique, l’action (et  le verbe) politique pourrait être efficace.    Pour les autres, le problème n’est pas psychologique mais statistique. Les institutions

La valeur de l'euro

Peu importe si l'euro monte ou baisse vis-à-vis du dollar, il y a toujours ceux qui y voient un inconvénient.   Euro faible - signe d'une Europe impuissante.   Euro fort - perte de compétitivité des industries européennes.   Dans le contexte de la crise financière actuelle,   le moment est venu de prendre un peu de distance et enfin de saluer la monnaie unique si peu aimée.   Car sans l'euro, le monde ferait face non seulement à une crise bancaire, mais au chaos monétaire à l'échelle continentale.   Il suffit de regarder la situation en Hongrie pour se convaincre de l'utilité de l'euro.   Le

Mieux comprendre pour mieux agir

Face à la crise actuelle, le moment est venu d’un examen de conscience. Nous devons mesurer notre « vigilance », voir si nous pouvons nous flatter de quelques bons jugements et surtout réfléchir à comment corriger certaines insuffisances. Notre approche, systématiquement pluridisciplinaire, a, au total, été positive. Elle nous a évité les ornières où s’embourbent souvent les spécialistes de tel ou tel domaine et les gens issus de tel ou tel milieu. Les intervenants à nos petits déjeuners ont apporté chacun un éclairage spécifique et nos groupes de travail ont examiné les choses dans leur

De Kerviel à Lehman Brothers…

La présente crise financière a son origine immédiate aux Etats-Unis, plus spécifiquement dans le scandale des « subprimes ».   Au mépris de toute règle morale et éthique, des établissements financiers avaient prêté des sommes faramineuses à des acquéreurs immobiliers qui devaient se révéler insolvables au moindre retournement de conjoncture. Que ces organismes subissent les conséquences de leur esprit de lucre ne saurait provoquer nos larmes ; il n’en n’est pas de même pour les malheureuses victimes qui se retrouvent à la rue.   Comment ce problème strictement américain est-il devenu une crise

Tout va se jouer en quelques mots

La journée d’aujourd’hui est décisive. Si la peur ne se transforme pas en espoir, les dégringolades boursières vont s’accélérer, les économies s’effondreront et la paix mondiale finira par être menacée. Tel sera le cas si les mesures que les gouvernements européens annonceront dès cet après-midi sont interprétées comme des cadeaux faits aux banques avec l’argent des contribuables.   Gordon Brown, le Premier Ministre britannique, a montré le chemin : l’Etat ne rachète plus des créances pourries, il entre au capital des banques : c’est un investissement et non plus une dépense.   Encore faut-il

Une crise singulière

La crise à laquelle nous assistons, impuissants ne ressemble pas à celle de 1929.En effet, conséquence d'une absence quasi totale de réglementation, d'une abondance d'argent à bon marché et du laxisme pharamineux de beaucoup d institutions américaines, qui ne se sont pas privés de se défausser partiellement sur des institutions hors des Etats Unis, l'on assiste à un double phénomène : 1) Perte importante et réelle de substance par les organismes prêteurs ; 2) Le point 1 entraîne mécaniquement une perte de confiance des autres banques et  des instituts financiers entre eux qui se traduit par

Crise : vers une troisième phase

Les actions menées cette année par les banques centrales eussent largement suffi à maîtriser la crise   de 1929. L’effet multiplicateur des titrisations abusives a changé la donne. La première ligne de défense a été monétaire. Des liquidités ont été mises à disposition. Cela n’a pas suffi. La deuxième ligne de défense est fiscale. Le gouvernement américain rachète des mauvaises créances. Cela risque de ne pas suffire. Que restera-t-il à négocier sinon la souveraineté ? Nous ne sommes plus en 1945. Le Dollar a perdu sa puissance. L’Asie et le Moyen Orient détiennent les clés du coffre. Le