France

Carton rouge : Ecomouv ou l’histoire d’un gâchis

A l’occasion du Grenelle de l’environnement, il est décidé, par une large majorité de participants à cette réunion, d’instaurer une taxe sur la circulation des poids lourds. La base juridique de la nouvelle taxe a été établie par deux articles des lois de Finances de 2007 et 2009. La mise en œuvre de cette taxe est confiée, en octobre 2011, à un consortium privé dans le cadre d’un partenariat public-privé, à la suite d’un appel d’offres ouvert. Cette écotaxe devait rapporter 1,2 milliards aux caisses de l’Etat et décourager le recours massif aux transports routiers au profit d’autres modes de

La fabrication de l’ennemi

Interviewé par notre ami Sky pour la chaîne ThinkerView, Pierre Conesa, expert en relations internationales et stratégiques (y compris militaires), se livre, sans langue de bois, à une analyse géostratégique du monde tel qu’il va, en particulier depuis la chute de l’URSS. « Dans les années 90, l’URSS nous fait la mauvaise blague de disparaître », affirme-t-il. Que faire lorsqu’on n’a plus d’ennemi ? En créer un. Comment ? Pierre Conesa, avec une liberté de ton ébouriffante, démonte, dans cet entretien d’une heure et quart, les rouages de ce qu’il appelle « la fabrication de l’ennemi ». Il

Une « guerre », pourquoi pas, mais laquelle ?

« Nous allons punir le coupable. La punition, ce sera plus de générosité, plus de tolérance, plus de démocratie. » Cette phrase est de Fabian Stang, maire d’Oslo, après la tuerie de l’île Utøya perpétrée par le néo-nazi Anders Breivik en 2011, qui a fait 69 morts. A l’époque, les Norvégiens eux aussi avaient défilé en masse - mais nous ne nous y étions pas associés - pour affirmer leur attachement aux valeurs démocratiques et crier qu’ils n’avaient pas peur. Irons-nous, nous-mêmes, vers « plus de générosité, plus de tolérance, plus de démocratie » ? Il est permis d’en douter, tant les discours

Je suis un prof

Le refus d’honorer les victimes de Charlie Hebdo n’est pas marginal. Les analyses paraissent, la presse relate les incidents dans les écoles. Au-delà des provocations, de l’immaturité, une tendance apparaît, c’est une incompréhension de la loi. La loi positive (pourquoi Dieudonné et pas Charlie Hebdo ?) et, exceptionnelle mais plus grave, de ce que la science politique appelle la loi naturelle, c’est-à-dire des principes qui s’imposent à tous et partout et notamment un : on ne tue pas. Pas étonnant, dans ces conditions que l’incompréhension de la laïcité soit profonde. La situation est grave

L’élégance

Voilà bien un concept qui, sorti de son contexte de la mode et du luxe, peut paraître pour le moins désuet. S’il l’on prend l’exemple de la mode, il ne s’agit pas en effet de porter de beaux vêtements mais aussi de les porter naturellement avec légèreté et aisance. Le résultat en est fluidité et prestance. Dans notre verbiage actuel, et même si je ne sais pas trop si cela correspond bien, on dirait dans ce cas d’une personne qu’elle a la « classe » ou qu’elle fait « classe » même si souvent cela a un côté plutôt « flashy ». L’élégance ne se rapporte pas uniquement qu’à l’habillement. L

Dira-t-on du 11 janvier 2015 que c’est une journée qui a fait la France ?

La France est un pays révolutionnaire, c’est son mode de fonctionnement. Les grands conflits se débloquent dans un élan qui, un jour, catalyse les énergies entravées, les reformate et provoque un saut, pas seulement un sursaut. La prise de la Bastille, les barricades de 1830, celles de 1848 sont stylisées dans les gravures de nos livres d’histoire, elles sont la pointe événementielle d’un mouvement de fond qui a imposé l’égalité civile, refondé la hiérarchie sociale en distribuant les richesses de l’ordre conservateur du clergé puis déclassé un pouvoir inadapté à l’âge technique. L’histoire ne

Groggy, mais … vigilant

On est groggy, comme assommé par trop d’émotions. Après tant de violence vécue en direct, voilà que ce 11 janvier a vu se lever des millions de personnes en France, dans le monde pour cette « marche républicaine ». Bien sûr, on peut s’interroger sur, voire s’offusquer de la présence, aux côtés du chef de l’Etat, de certains dirigeants dont les pays figurent dans les profondeurs du classement de Reporters sans frontières. La liberté d’expression, brandie par nous comme un étendard, n’est certes pas leur tasse de thé… Mais passons. C’est « l’après » sur lequel nous devons maintenant exercer

L'Union Européenne est Charlie

Dans un article publié sur le site Fenêtre sur l'Europe, Xavier Grosclaude, membre du Club des Vigilants cite deux dates qui font sa fierté "d'être européen" : le 9 novembre 1989, lors de la chute du mur de Berlin et le 7 janvier 2015, après l'attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo. Deux moments, écrit-il, différents de notre Histoire mais dans les deux cas une même force celle de la Liberté, une Liberté une et indivisible à l’image de la République Française. Lire l'intégralité de : L'Union Européenne est Charlie

Charlie : il nous manque des sémiologues pour comprendre

Les assassinats de Charlie et de l'hyper de Vincennes, faisant suite à d’autres, perpétrés par de jeunes français, ne peuvent pas s’expliquer, je pense, par des considérations uniquement sociologiques. C’est, beaucoup plus fondamentalement, le problème de nos cultures qui est posé. Ce qui dépasse largement le cadre français. C’est notre monde de consommation d’instantanéité et d’images qui est en cause. Dans ce monde qui ne sait plus symboliser, dans ce monde où manque le temps du recul et de la réflexion, où tout se vit au premier degré, les gens les plus fragiles, notamment des jeunes

♯Je suis Charlie : comprendre des assassins ?

Tout le monde a été parfait après les assassinats de journalistes et de policiers, ce funeste mercredi 7 janvier, à Charlie hebdo. Notamment les Français qui se sont spontanément rassemblés sous le slogan « Je suis Charlie », partout en France. Je n’ai pas une virgule à changer à la déclaration de Jérôme Cazes, notre président du Club des Vigilants, postée dès mercredi après-midi sur notre site. Pourtant… Pourtant je pense qu’il faut aller plus loin. Nous ne pouvons plus nous contenter de qualifier d’idiots ou de fous de jeunes hommes qui assassinent au nom d’Allah. Quand la France a plusieurs