Environnement

Changement climatique : l’effet d’entraînement par l’exemple est irréversible

Claude Henry, invité de la Matinale du Club le 8 novembre, est précis : nous pouvons encore émettre 700 Md de tonnes de CO² dans et l’atmosphère. Au-delà, la hausse de la température sera, irréversiblement, supérieure à 2° et dévastatrice. La plus grande partie des réserves (3000 Md de tonnes) doivent rester là où elles sont. Au rythme actuel des émissions, c’est une vingtaine d’années qui nous restent. Ça va vite, le temps est compté. Dans certaines parties du globe, la physique a parlé : la désertification est là, il faudra la technologie pour les garder vivables. Compter sur les

Les ouvrages "Des clefs pour agir"

Green Cross France et Territoires, présidée par Jean-Michel Cousteau, est la branche française de l'ONG Green Cross, fondée par Mikhaïl Gorbatchev en 1993. "Afin de préserver la paix et un avenir durable pour chacun, GCFT œuvre pour conserver un milieu sain, garant d’un avenir serein". Leurs activités de plaidoyer et les projets concrets qu'ils ont menés les ont conduits à publier d'excellents ouvrages de vulgarisation, destinés à la fois à alerter et à donner des pistes de solutions autour des grands enjeux liés au dérèglement climatique. Ces ouvrages, intitulés "des clefs pour agir", sont

Crise de l’agriculture : il faut tenter d’en sortir par le haut !

La crise qui touche plusieurs secteurs de l’agriculture (élevages bovin, porcin, production de lait) laisse un sentiment mitigé (cf. l’alerte de Philippe Tixier). D’une part, 70% de nos compatriotes soutiennent les manifestations (pourtant violentes, parfois même choquantes) où s’expriment la colère et le désespoir d’exploitants qui s’estiment victimes (du gouvernement, de la grande distribution, de l’industrie agro-alimentaire,…). D’autre part on peut s’interroger sur leur propre responsabilité. Car cette crise n’est pas nouvelle. Elle plonge ses racines dans l’histoire tumultueuse de la

Carton vert à deux accords sur l'énergie qui marquent deux progrès.

-Le premier est l'accord des pays du G7 (réunis début juin en Bavière) sur la décarbonisation de l'économie mondiale. Après l'accord il y a 5 ans sur l'objectif (ne pas dépasser les 2 degrés) il y a un accord sur un "comment" : une baisse des rejets de CO2 de 40 à 70% d'ici 2050 par rapport à 2010. -Quels moyens pour y arriver ? Une piste est notre second carton vert : l'appel lancé le 1 er juin dernier par 6 compagnies pétrolières et gazières européennes pour demander aux Etats et à la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) d'accoucher d'un mécanisme de

Climat : Carton vert à l’engagement de trente métropoles européennes

A l’approche de la tenue à Paris en fin d’année de la COP21 (Conférence pour le Climat), il semble que les choses commencent à bouger… Et que les prises de conscience de l’enjeu que représente pour l’avenir la lutte contre le réchauffement climatique poussent enfin à des actions concrètes. Ainsi, trente villes européennes (parmi lesquelles Lisbonne, Berlin, Amsterdam, Rome, Dublin ou Lyon) affirment dans une déclaration commune signée en mars leur volonté de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030 (objectif identique à celui fixé au niveau de l’UE). L

Et si un Clemenceau de l’emploi pouvait être un début de solution ?

Le problème de l’emploi est trop complexe et trop enraciné dans le fonctionnement actuel de notre société pour pouvoir être réglé d’un coup de baguette magique. Il n’en reste pas moins qu’il est tellement dramatique pour notre société, qu’en attendant des solutions plus pérennes, telles que la création massive de nouvelles entreprises marchandes *, proposant de nouvelles offres compétitives, il serait tentant, déjà, de l’attaquer à court terme à la façon dont Clémenceau attaqua en son temps le problème de la guerre en 1917. Pourquoi ne pas favoriser systématiquement dans toutes les décisions

Devoir urgent de frugalité

La Terre peut sans doute nourrir 10 milliards d'Hommes frugaux mais sûrement pas 10 milliards d'Hommes qui se nourriraient et gâcheraient l'eau comme aujourd'hui dans les pays industrialisés. Donc, de deux choses l'une : ou bien la mode de la frugalité se répandra avant que des catastrophes surviennent ; ou bien la frugalité viendra après des catastrophes d'une ampleur jusqu'ici inconnue.  

Vingt ans de perdus

« Que deviendrait le monde si, demain, des dictateurs fanatiques ou mafieux disposaient de bombes atomiques ? A quoi ressemblerait le monde si des milliards d'enfants faméliques se pressaient aux portes des pays nantis ? Dans quel état serait le monde si des catastrophes écologiques se multipliaient et si les ressources de notre planète étaient menacées d'épuisement ? Ces trois immenses dangers pèsent sur notre avenir . Aucun ne peut être écarté par des politiques menées à l'échelle nationale. La dissémination des armes de destruction massive, la montée des fanatismes, la rupture des

Retour vers le passé ... l'âge des insectes

Qui prend encore le temps d’écouter les anciens nous décrire leur condition de vie ? Qui se souvient des famines et des maladies qui ravageaient nos contrées ? Qui se souvient de ce combat quotidien et en désespérance de nos grands-parents contre les insectes, ravageurs et maladies de tout poil. A Sète, petit port charmant, mon beau père alors enfant allait à l’école avec des chaussettes sur les mains en guise de gants tellement il y avait de moustiques. Pourtant, en ce mois de janvier 2014, les despotes éclairés de l’écologisme ont décidé qu’il nous fallait revenir au bon vieux temps de la

Carton vert à la prévention à long terme des risques liés à l’érosion côtière

Aujourd’hui, 24 % du littoral métropolitain recule du fait de l’érosion côtière … A toute chose malheur est bon, la tempête Xynthia de 2010 a sans doute permis de vraiment prendre conscience de la nécessité de « revoir la maîtrise de l’urbanisation dans les zones soumises à des risques littoraux ». Des Assises nationales des risques naturels ont eu lieu à Bordeaux les 2 et 3 décembre derniers. La décision du Ministère de l'Ecologie qui en découle en droite ligne doit être saluée. Il s’agit de déterminer en 2014 une " méthode pour construire des indicateurs nationaux homogènes permettant de