Environnement

Un Monde Habitable ?

Après Glasgow, les experts ont indiqué que sur la lancée actuelle la température de notre planète augmenterait en moyenne de 2,7 degrés d’ici 2100 et que l’habitabilité du monde n’est plus garantie. Certes, les experts peuvent se tromper mais constatons que depuis les années 60 leurs prévisions ont été exactes. Certes, une découverte majeure dans la prochaine décennies (énergie par fusion de l’hydrogène ?) accélérant la décarbonation n’est pas impossible mais elle est peu probable. Pour les Politiques, le comportement rationnel serait de prendre les experts au sérieux mais il n‘est pas assuré

Air France : y aura-t-il un retour à la vie d'avant ?

Atteinte de plein fouet par la crise sanitaire, comment Air France peut-elle affronter les menaces conjuguées d’une concurrence maximale et du défi environnemental ? Lors de cette Matinale, Anne-Marie Couderc a défendu avec conviction l’idée que la compagnie aérienne nationale, forte d’atouts qui lui sont propres, réussirait à répondre aux défis, nombreux, auxquels elle fait face aujourd’hui. En mai 2018, le second mouvement social d’ampleur de la décennie (une première grève importante avait déjà eu lieu en 2014) avait provoqué le départ de son PDG et l’avait amenée à assurer la présidence

L'entreprise contributive. Concilier monde des affaires et limites planétaires

« Il fut un temps où le vivant était la seule réalité ! Mais en attendant que vienne l’âge de la sagesse : par quel extraordinaire pensons-nous avoir le droit d’anéantir des espèces millénaires, alors même que la nôtre se cherche encore ? » Nous voilà repartis bille en tête pour une énième relance et l’espoir d’un retour à la croissance nourrissant inlassablement cette illusion alors qu’il s’agit plutôt d’envisager un nouveau modèle de développement dont est porteur cet ouvrage. Les auteurs montrent qu’il faut changer de perspective, renoncer à vendre du « pas cher et quasi jetable » pour

Pourquoi les grandes banques continuent-elles de financer de nouveaux gisements d’énergies fossiles ?

L’un des pires cercles vicieux de notre monde contemporain est celui du financement de l’énergie. Depuis 1988, les travaux successifs du GIEC nous ont avertis d’une probabilité croissante, aujourd’hui très proche de la certitude, que le réchauffement climatique soit provoqué par l’activité humaine, qu’il passe par les gaz à effet de serre, et entraîne au-delà d’un certain niveau une profonde dégradation de la vie humaine sur terre. Les dernières études donnent toutes une fourchette de 10 à 15 ans pour épuiser la marge qu’il reste de « budget carbone », c’est-à-dire la quantité d’énergie

Pour Jacques Blamont

Jacques-Emile Blamont nous a quittés le treize avril. Il était membre et administrateur, combien éminent, du Club des vigilants. Nous avions fait connaissance il y a une dizaine d’années. Nous étions voisins et j’avais pris l’habitude de lui rendre visite en fin de journée où il m’offrait le punch orange que tous ses visiteurs connaissent. Je garde le sentiment d’un immense privilège d’avoir pu converser (surtout écouter) avec cette personnalité exceptionnelle. Je ne suis pas qualifié pour parler de son œuvre scientifique. Les institutions auxquelles il a appartenu, ses nombreux élèves, ami(e

La taxe carbone, une solution inefficace et dangereuse

Un Dictionnaire des idées reçues contemporaines comporterait un article ainsi rédigé : « Taxe carbone : Être pour, car c’est la seule solution au réchauffement climatique. Regretter que le gouvernement soit trop veule pour la mettre en place. » Cette idée reçue est répandue, fausse et dangereuse. Pour simplifier, concentrons-nous sur le pétrole, notre principale consommation générant des gaz à effet de serre. Les gouvernements sont moins veules que prudents lorsqu’il s’agit d’augmenter des taxes sur des produits essentiels, et à juste titre parce qu’elles sont injustes. Elles portent en effet

Face au blackfriday, vive la frugalité !

Voici le dernier billet publié par Hervé Chaygneaud-Dupuy sur son blog persopolitique. En écho aux réflexions du Club sur la "Croissance faible", il ouvre des perspectives opérationnelles ET positives pour que chacun puisse devenir acteur de l'enjeu majeur que constitue la transition écologique. Nous avons volontairement changé son titre initial, très sobre ("Frugalité"), pour l'inscrire dans l'actualité de ce monde d'hyperconsommation auquel certains aimeraient bien que nous cédions. Le fameux "black friday", qui semblait avoir surtout comme premier effet d'exacerber les réactions négatives

"L’Affolement du monde" vu par Thomas Gomart

Thomas Gomart nous livre ici une vaste fresque de l’état du monde en 10 tableaux remarquablement documentés qui constituent autant de mises en perspective de ce que les médias nous disent chaque jour de façon souvent à la fois redondante et fragmentaire. Citant Machiavel, qui écrivait au moment où les guerres d’Italie faisaient des cités-États de la péninsule la proie des États monarchiques et qui parlait d’une époque marquée par un grand désenchantement et placée sous le signe de l’indétermination des temps, il souligne l’actualité de ces formules. Car si la mondialisation a modifié la

Réchauffement: marché ou long terme il faut choisir

Les récentes calamités météorologiques rappellent de façon concrète ce qu’une concentration de 400 ppm de CO² dans l’atmosphère veut dire. La question est connue et se pose de façon simple : pour contenir la concentration de CO² dans une limite acceptable (~450 ppm) il faut que 9/10 e des énergies fossiles restent là où elles sont. Le marché ne règlera pas ce problème, les politiques non plus. Ni les uns ni les autres n’ont d’intérêt dans le long terme, le court terme est consubstantiel à leur activité. Le marché fonctionne sur l’idée que la valeur d’une ressource est plus importante aujourd

Big data et blockchain vont-ils sauver l’agriculture... et nous ?

À quoi pourrait ressembler un agriculteur ouvert à toutes les promesses de la technique ? En particulier à toutes les connaissances nouvelles dont il pourrait bénéficier grâce à l’univers du numérique, aux big data, à la mutualisation de la connaissance sur les réseaux. Il pourrait s’appeler Hervé Pillaud. Le Club des Vigilants l’a reçu le 3 mars à Paris à l’occasion du Salon de l’Agriculture. Auteur de deux livres, « Agronumericus, Internet est dans le pré » et « Agroéconomicus, Manifeste d’agriculture collabor’active » (Editions la France agricole), il est venu au numérique par l’action