Union Européenne

Une interview de Pascal Boniface des auteurs de "La plus grande révolution de toute l'histoire de l'humanité"

Découvrez les réponses à trois questions posées par Pascal Boniface aux auteurs de "La plus grande révolution de toute l'histoire de l'humanité" (objet de notre dernière Matinale). Vis-à-vis de l’intelligence artificielle (IA) faut-il privilégier le principe de précaution ou la prise de risque ? L’intelligence artificielle est-elle la solution pour lutter contre le réchauffement climatique ? Vous évoquez le risque de tiers-mondisations de l’Europe qui deviendrait un tiers numérique, qu’entendez-vous par cela ? Pascal Boniface met en avant (sur LinkedIn) la conclusion de la réponse à la

Ukraine, réflexions et questions à chaud - X

La guerre. La Russie a probablement perdu la guerre… contre les Etats-Unis. Le rapport de force reflète l’ écrasante supériorité du warfare américain bâti sur la technologie [1] (observation spatiale, renseignement, précision, etc.) bien que les Etats-Unis engagent leur arsenal avec parcimonie. L’histoire retiendra l’emblème de leur supériorité : le HIMARS (tir d’artillerie précis au mètre et à l’abri de la contre-batterie grâce à sa portée de 80 km) paralyse le rouleau compresseur russe (une colossale mais peu précise artillerie et sa logistique). C’est en quelque sorte un bis repetita de l

Ukraine, réflexions et questions à chaud – IX

Le documentaire de France 2 " Un Président, l’Europe, la guerre [1]" permet à Macron de parachever une séquence commencée avec le voyage à Kiev et de rectifier le tir. Le Président y revient sur l’humiliation qu’il justifie au prix d’une exagération. Les Anglo-Saxons ne parlent pas d’ anéantir la Russie comme le dit le Président qui se fait fort d’être un point d’équilibre. Ils parlent d’infliger une défaite stratégique aux responsables de la guerre. Si l’expression reste vague à bien des égards, elle semble désigner comme objectif de mettre la Russie dans une situation où elle ne pourra pas

Le piège du tout-anglais expliqué aux Français par un Anglais

Qui n’a pas vu dans le métro ou sur les autobus parisiens de grandes affiches « Addicted to Lyon », « Oh, my Lot », « Touquet Beach Festival », « Ma French Bank » et tant d’autres ? Sans compter les publicités pour automobiles diffusées sur nos écrans en anglais. On ne les remarque même plus quand la pratique de l’anglais est devenue obligatoire dans nombre d’entreprises et quand les conversations les plus banales sont mitées parfois jusqu’à la trame de mots anglais ou hybrides, ni anglais ni français. Un Anglais familier de notre pays, Donald Lillistone, lui, les a remarquées et en a été

Sanctions contre Vladimir Poutine : le regard de Réconcilions-nous!

Dans son numéro sur le conflit en Ukraine publié il y a deux mois, R! (dont le Club des vigilants est "partenaire de la première heure) regrettait que les Européens soient aussi faciles à diviser entre eux par les grandes puissances. Il semble qu'aujourd'hui l’agression de Vladimir Poutine ait réconcilié France et Europe... Mais R! note que face à " l'avalanche bienvenue de mesures immédiates, la question se pose d’une stratégie de sanctions dans la durée". Quelles solutions imaginer du point de vue de l'intérêt collectif ? R! propose un objectif fédérateur pour l’Europe qui mettrait à mal la

Ukraine, réflexions et questions à chaud.

1. Tout, dans une approche rationnelle, conduisait à ne pas faire la guerre. Poutine avait brillamment exécuté sa manœuvre pour entrer en négociation en position de force : supériorité militaire, alliés occidentaux loin d’être alignés, arme ultime de l’énergie... Une négociation de bonne volonté aurait apporté des gains à la Russie, c’était loin d’être négligeable. C’est l’émotion qui a gagné. L’obsession d’un dirigeant ressassée pendant des années, aggravée par son isolement (récemment sanitaire) et qui finit par exploser. Puis vient l’hubris : Poutine et ses acolytes menaçant la terre

Europe : le défi de la souveraineté numérique

Pour cette première Matinale en « présentiel » depuis un an, le Club des Vigilants accueille le journaliste et ancien député européen Jean-Marie Cavada, qui préside aujourd’hui l'Institut qu’il a co-fondé : iDFRights (institute for Digital and Fundamental Rights), qui se consacre à l’étude, la promotion et la défense des droits fondamentaux numériques. En préambule, Jean-Marie Cavada rappelle qu’il a bien connu Marc Ulmann, fondateur du Club des Vigilants et salue la présence de Bernard Esambert, ancien président et aujourd’hui administrateur du Club, dont on ne rappelle pas suffisamment selon

Voyager en première avec un billet de seconde

Le surclassement est un art chéri de nos gouvernants. Pour eux, la France, puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de Sécurité, riche de son passé, des restes de son empire et de sa culture, forte d’une diplomatie experte, est une « Grande Puissance », capable d’intervenir sur les cinq continents. Cet art pratiqué avec talent par un « Grand Homme » comme le Général de Gaulle, a été longtemps accepté, toléré, voire loué, en France comme à l’étranger. Dans le conformisme atlantique, les éruptions françaises pouvaient être salutaires, même si les résultats concrets étaient limités

Le monde après le Covid : celui d’avant en pire ? Pas si simple répond l’économiste Jean-Paul Betbèze

Dans son dernier livre : États-Unis, Chine, Europe, quelle remondialisation ? Jean-Paul Betbèze se livre à une comparaison passionnante entre le monde tels qu’on l’anticipait avant la Covid 19 et le monde tel qu’on l’anticipe après la pandémie. Il y a naturellement des ressemblances entre les deux perspectives, mais le rythme et l’intensité des évolution se trouvent profondément affectés. Et ceci nous concerne tous. Comment voyait-on le monde avant la pandémie ? Avant tout, dominé par la rivalité ouverte entre la Chine et les États-Unis , entraînant une recomposition profonde des alliances

Ils ne sortiront pas

Boris Johnson est le premier ministre d'un Royaume très Désuni. Il est inutile de rappeler ici la situation rocambolesque du Brexit, la presse en fait ses choux gras depuis bientôt quatre ans. Il n'est pas non plus nécessaire d'ajouter de nouveaux pronostics sur la date de sortie de cette crise. Ce sont les raisons de l'apparition de la crise qui vont alimenter notre propos. L'adhésion à l'UE est ressentie par beaucoup de Britanniques comme une perte de souveraineté. Une proportion importante d'entre eux voient ainsi dans le Brexit la restauration d'une souveraineté qu'ils estiment bien mise à