Technologie

Les apprentis sorciers de la censure Internet

Le 22 février dernier, l'autorité des télécommunications du Pakistan demandait aux opérateurs Internet locaux de bloquer sans délai une vidéo polémique présente sur le site YouTube. L'opérateur national PTCL Pakistan Telecom a pour cela mis en place des mécanismes permettant de rediriger les requêtes des internautes voulant aller sur les sites YouTube, en usurpant les adresses des serveurs web légitimes. En voulant ainsi jouer aux apprentis sorciers, l'opérateur ne s'est pas tout suite rendu compte que de telles modifications techniques ne seraient pas limitées au territoire national. Assez

NTIC hypertrophiées... neurones atrophiés

Plus on est jeune, moins on mémorise ... Tel est le constat accablant des résultats d'une étude portant sur la capacité de différentes classes d'âge à mémoriser des informations diverses, numéros de téléphone, etc..., publiée dans Wired. En cause ? L'informatique envahissante qui nous sert d'assistant permanent. On ne prend plus la peine de connaître l'orthographe d’un mot ou la grammaire puisque les correcteurs orthographiques (souvent peu au point, pourtant) le font à notre place. On ne mémorise plus les numéros de téléphone, les mobiles et autres assistants numériques le font pour nous. On

La prochaine plus belle avenue du Net

Chaque capitale dans le monde a sa plus belle avenue. Comme il se doit, c’est là qu’il y le plus de passage ; que les plus belles boutiques, alléchées par les retombées commerciales, s’installent à prix d’or. A Paris, ce sont les Champs Elysées,   à New York, la 5 ème avenue, à Londres, Oxford Street... Une stratégie payante – les chiffres d’affaire en attestent. Internet aussi a ses plus belles avenues et les grands acteurs du secteur sont sur la brèche. C’est à celui qui, à coup de millions sinon milliards de dollars, met la main sur l’avenue du moment. En octobre 2006, c’était Google qui a

Du contrôle social à la techno surveillance

Dans les villages d’antan, le contrôle social était strict. Derrière des volets clos, des yeux étaient braqués. Malheur à qui voulait se cacher. Aujourd’hui, les volets sont ouverts mais … Des caméras de surveillance épient les lieux publics. Sécurité oblige !   Des moteurs de recherche répertorient les pages fréquentées sur Internet et traquent les « mots clefs » permettant de cerner les goûts de clients potentiels. Publicité oblige ! Certains voient dans ces intrusions des atteintes à la liberté. Sur le principe, ils n’ont pas tort mais, dans les pays démocratiques, le risque est limité : la

iPhone : à peine commercialisé, déjà piraté

Le dernier téléphone portable à la mode, l’iPhone d’Apple, était à peine sorti aux Etats-Unis qu’il était piraté. C’est un étudiant de 17 ans, George Hotz, qui, avec quelques potes, a mis 3 semaines pour faire sauter les deux verrous posés par le constructeur : l’obligation de s’enregistrer auprès d’Apple et de ne pourvoir utiliser son iPhone que sur le réseau sélectionné par le constructeur. Car Apple a innové en limitant pour chaque pays la vente de son fleuron à un seul opérateur. Aux USA, c’est ATT a emporté le morceau. En France, Orange en lance la commercialisation aujourd'hui. En

Sauras-tu garder un secret ?...

L'annonce du partenariat entre le géant de l'information Google et Cap Gemini pour proposer à toute entreprise de bénéficier d'outils bureautiques et de messagerie collaborative pour 50 dollars par utilisateur et par an a surpris. Avec les solutions classiques, le coût informatique par poste utilisateur est généralement de 6 à 10 fois plus élevé, car il est nécessaire d'acquérir des outils antivirus et antispam, des licences bureautiques, des solutions de sauvegarde et de couvrir des coûts annexes. Attention ! Toutes les données de l'entreprise transitent et sont stockées sur les serveurs de

Réel sonnant pour virtuel trébuchant

En ces temps boursiers troublés, la faillite d’une banque peut sembler prévisible. Ginko, c’est son nom, incapable de faire face aux retraits de liquidités exigés par ses clients, vient d’annoncer la fin de son activité. La perte se monte à 190 millions de Linden dollars – la monnaie virtuelle en circulation sur Second Life. Rien de grave dirions-nous. Ginko n’est que virtuelle. Sauf, que... la perte est bien réelle. Alléchés par les taux de rendement proposés par Ginko - le Linden dollar est convertible en « vrai » dollar dans un rapport de 1/ 270ème -, les adeptes de Second Life ont, quant à

Flâner sur le Net

Les bibliothèques du monde entier contiennent environ 65 millions d’ouvrages. Au rythme où Google avance, le tout sera numérisé dans sept ou huit ans. Les internautes pourront ainsi flâner sur le Net comme dans une immense librairie de tous les savoirs. Mais pour faire quoi ? La tentation sera grande de chercher, à l’intérieur de chaque livre, les quelques phrases ou paragraphes qui intéressent particulièrement l’utilisateur. Le risque est d’autant plus fort que les jeunes générations sont habituées à lire directement sur écran et préfèrent les textes courts aux longues dissertations. Au total

Bush n’a pas toujours tort

Le monde a accumulé tellement de raisons de se méfier de Bush que, même lorsqu’il dit des choses sensées, on doute de sa bonne foi. Cela vaut pour son refus de s’engager sur des « objectifs » de réduction d’émission de Co2. Il a soutenu – et qui pourrait, sur ce point, lui donner tort ? – que les objectifs ne signifient rien si l’on ne se donne pas les moyens de les atteindre. Son insistance à mettre l’accent sur les moyens n’a rien d’illégitime et les Européens ne devraient pas sous estimer la capacité américaine à promouvoir le changement. D’ores et déjà, les entreprises, qui s’efforçaient d

La crise Galileo

L’UE a décidé en 2002 d’entreprendre le projet de localisation par satellite Galileo pour assurer son indépendance dans un domaine sensible. Elle a, cependant, eu l’idée absurde de prévoir le financement par un consortium privé dépourvu de maître d’oeuvre. Il était impossible que cela fonctionne. La Commission, ayant finalement compris où réside le fond des choses, a proposé que l’U.E, en tant que telle, finance l’affaire dont la facture est estimée à 3,5 milliards d’euros pour 5 ans. L’Agence spatiale européenne agirait alors en tant que maître d’œuvre. Le Conseil européen des ministres des