Les carrières dites « classiques » sont plus ou moins (pré) déterminées par l’origine sociale, le milieu socioprofessionnel et, bien sûr, la formation, les études. A en croire certains sociologues, rien de tel n’est véritablement observable pour les artistes et les traders.
Les premiers se lancent dans les arts, la création, en étant mus par une sorte de « nécessité intérieure » (Montherlant), de « force qui va » (Hugo), le tout assorti de « grandes espérances » (Dickens) de richesse et gloire. Les seconds … idem ! Pour quelques traders qui trouveront le succès à coup de méga bonus et de dépenses somptuaires, la plupart se contenteront d’un salaire fixe ordinaire et d’un variable faible ou nul.
Un sociologue fait le rapprochement avec une horde de singes à qui l’on confierait des fléchettes sans aucun entraînement préalable au tir et qui, pour au moins l’un d’entre eux ou quelques-uns, parviendront bien à « mettre dans le mille ». Doit-on alors, pour le ou les gagnants, croire au talent ou à la chance ?
En termes plus conceptuels d’analyse comportementale, les sociologues évoquent une même « indétermination des perspectives » conduisant à un même « déterminisme des comportements », largement fondés sur « l’affect » (Spinoza).
Pouvoir ainsi identifier, de bulles en krachs, des analogies de comportements entre un artiste qui suit son propre rêve et un trader qui joue l’argent des autres, voilà une des facettes de la crise actuelle… Surprise et enseignement.
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