Le 28 juillet dernier, un cheval est mort sur une plage des Côtes d'Armor. Son cavalier, qui avait perdu connaissance lors de l'accident, avait, fort heureusement, été secouru par des témoins. En 1989 déjà, un joggeur avait été retrouvé mort au même endroit.
Une concentration en hydrogène sulfuré de près de "1.000 ppm" (point par million) a été relevée le 13 août dans la baie de Saint-Michel-en-Grève (Côtes d'Armor) alors qu'une concentration supérieure à 500 ppm est considérée comme potentiellement mortelle. En cause ? La prolifération d’algues vertes due, selon de nombreux rapports, aux nitrates d'origine agricole issus des engrais chimiques et des effluents des élevages locaux. Environ 60% des porcs français sont produits en Bretagne.
Les municipalités qui luttent depuis des années pour être déchargées du coût financier - 100.000 euros par an à Saint-Michel-en-Grève par exemple – du ramassage des algues ont finalement été entendues.
L'Etat a décidé de financer le nettoyage des plages où le risque de santé publique est le plus grand. Ce qui est une bonne chose. Mais les mesures (européennes et nationales) pour inciter les pollueurs à modérer leur boulimie en intrants "chimiques" sont insuffisantes ou inefficaces.
Commentaires
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Des normes existent pourtant mais elles ne sont pratiquement pas appliquées.
Le principe pollueur/payeur a relativement bien marché avec les industriels car ils sont très attachés à la qualité de leur outil de production et donc une norme qui vise à l'améliorer, aussi contraignante soit-elle, est globalement bien acceptée.
En revanche, les éleveurs sont avant tout attentifs à la qualité de leur cheptel sans se soucier des conséquences. Autrement dit, pour espérer que les normes soient appliquées, il faut que l'Etat s'implique davantage en multipliant les contrôles et en aidant certains éleveurs.
Quitte à mettre de l'argent public, autant que ce soit pour respecter les normes que nettoyer les plages.
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