La Politique Agricole Commune existait avant l’Euro. Les prix des principales denrées devaient être les mêmes alors que les monnaies fluctuaient. Pour concilier l’inconciliable, d’ingénieux technocrates ont inventé les « montants compensatoires ». Cela compliquait les transactions mais les principes étaient saufs.
Aujourd’hui, la crise de l’Euro pose le problème à l’envers : la monnaie se doit d’être unique mais, pour pouvoir exporter plus facilement, certains pays aimeraient être autorisés à jouer sur les prix. A première vue, cela semble impossible mais l’ingéniosité technocratique européenne, peut encore réserver des surprises en matière de formules compliquées.
La crise de l’Euro est telle qu’aucune formule simple n’apparaît évidente.
La Grèce, cas extrême, a déjà absorbé plus de 400 milliards d’aides diverses, soit l’équivalent d’environ deux fois son PIB annuel alors même que l’austérité étrangle son économie et avive les tensions politiques et sociales. A la longue, cela paraît difficilement tenable.
Inversement, si la Grèce sort de l’Euro, l’équilibre nouveau sera difficile à trouver. Ou bien les autres pays européens se désintéresseront du sort de l’exclu et le peuple grec passera des moments très douloureux. Ou bien la solidarité s’exercera et d’autres pays en difficulté auront envie d’avoir « le beurre et l’argent du beurre », c'est-à-dire à la fois le soutien et la dévaluation.
D’une façon ou d’une autre, il va falloir inventer.
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