Mon premier article sur la technologie ICO (Interface Cerveau Ordinateur) ciblait l’utilisation des ondes cérébrales comme vecteur de communication ou comme vecteur d’action externe permettant, par exemple à des handicapés aveugles ou paraplégiques, de retrouver une capacité d’impacter sur leur environnement.

J’avais aussi essayé de montrer les autres développements possibles mais j’avais compté sans les militaires.

Parce que si on peut capter les ondes cérébrales pour les utiliser, il doit être alors possible de réaliser cette opération en sens inverse pour orienter les pensées ou le comportement d’un individu ou d’un groupe d’individus. Et voilà que surgit le « Brain Hacking » et avec un problème de sécurité majeur !

Une personne en effet branchée sur ce type de système, système à priori amené à se développer rapidement dans les prochaines années, pourrait du fait de l’interconnexion homme/machine être l’objet de tentatives de manipulations économiques, politiques ou stratégiques.

Imaginons une publicité relancée sans relâche cette fois directement dans notre cerveau. Imaginons encore une personne mal intentionnée nous donnant les directives pour mener notre vie ; un groupe politique, un Etat conditionnant le comportement de sa population ; un ennemi s’en prenant aux élites pour parvenir à ses fins. Bien sûr tout ceci se faisant à notre insu !

En l’état, les études menées dans différents pays montrent pour l’instant un taux de réussite de l’ordre de 10 à 40% à condition que les « cobayes » ne soient pas informés de la nature de l’expérience, mais ce n’est déjà pas si mal pour un début.

Par ailleurs, après la réalisation de systèmes ICO très coûteux réservés aux scientifiques, on voit maintenant apparaître sur le marché des systèmes à 200 – 300 $ augurant d’une diffusion prochaine massive.

Pour finir, les chercheurs ont déjà réussi à interconnecter des neurones de rats à un circuit imprimé démontrant dans le même temps qu’ils communiquent presque instantanément entre eux.

La bionique est en marche.

On le pressent bien, même si le plus simple sera de ne pas être connecté (mais qui pourra dire bientôt qu’il l’est ou ne l’est pas ?), la question n’est plus désormais entre le pour ou le contre l’usage de ce type de technologie invasive.

La question se pose plus à présent en termes de contrôle de ces applications et de contre-mesures, pour parler en langage militaire, à mettre en place pour faire face à toutes les potentielles agressions … par exemple un virus venant parasiter notre cerveau.

-          « Chérie !!! J’ai bien réfléchi cette nuit … je vais t’offrir cette magnifique paire de chaussures et ce superbe sac et demain nous partons en vacances dans les îles ! »