Mise en place par Pierre Waldeck-Rousseau, alors Président du Conseil, une association loi de 1901 est une association à but non lucratif. Avec plus de 1 583 000 associations déclarées au Journal Officiel, le succès de cette loi imprègne l’ensemble de la société française. A noter que la loi laisse aux créateurs et aux membres d’une association toute liberté et beaucoup de flexibilité dans le choix du but, de l’organisation et du mode de fonctionnement de l’association. Vous vous demandez où je veux en venir et le pourquoi de ce verbiage.

Et bien c’est parce que je pose la question suivante : « Si au départ une association se fixe un But et ce de manière autonome, normalement, et je dirais même naïvement, l’ensemble des ressources et moyens mis en œuvre par l’association, quels qu’ils soient, doivent être déployés pour répondre à ce but. Alors pourquoi n’est-ce souvent pas le cas ? » Avec son lot de présidents, de secrétaires et trésoriers qui donnent à chacun un titre et une importance, normalement non prévus par la loi, les associations semblent tourner en rond, focalisées plus sur leur gestion que sur l’atteinte de leur objectif premier. Organisées comme des entreprises, elles se dotent rapidement de conseils divers et variés souvent pléthoriques, lieu où il fait bon être et où on discute, j’espère beaucoup, en oubliant l’essentiel, la partie opérationnelle, les petites mains qui y contribuent et le But. En fait, on retrouve au niveau des associations ce que l’on constate au niveau politique en France, beaucoup de « blabla », peu d’actions et un système qui s’auto-conforte dans ses certitudes et ronronne. Pour finir, j’avais envie de citer Antoine de Saint-Exupéry : « On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. »  … Il est vrai que je suis naïf.