« Dans un monde riche en information, l'abondance d'information entraîne la pénurie d'une autre ressource : la rareté devient ce qui est consommé par l'information. Ce que l'information consomme est assez évident : c'est l'attention de ses receveurs. Donc une abondance d'information crée une rareté d'attention et le besoin de répartir efficacement cette attention parmi la surabondance des sources informations qui peuvent la consommer. » Herbert Simon.

Le constat, ci-dessus, est clair et sans appel, l’abondance d’information tue l’information !

Avec la saturation de l’ensemble des réseaux de communication, il devient de plus en plus difficile pour tout annonceur quel qu’il soit de faire passer son message.

On le voit déjà avec les publicitaires obligés de concevoir et déployer constamment des stratégies de plus en plus complexes pour essayer d’atteindre leur cible. On le constate aussi avec les médias qui pratiquent au quotidien la surenchère et l’alarmisme concernant les actualités.

Enfin au niveau de la vie publique avec des hommes politiques à bout de souffle bataillant vainement pour mettre en avant leurs idées.
Pour être écouté, il semblerait donc qu’il faille marquer les esprits, avec toujours plus de violence, pour retenir l’attention.

Pour autant, le rétrécissement des discours et des idées est-il inéluctable ?

Et bien pas toujours. Tout le monde à présent connait bien le phénomène du « buzzz » cher à internet ou alors le terme de Marketing viral.
Certaines idées, en effet, paraissent avoir le pouvoir de traverser la couche magmatique et se répandre sans retenue comme l’eau qui coule.
J’ai lu récemment le livre de Chip et Dan Heath (ci-dessous) et ils apportent quelques éléments de réponses. Il y a des idées qui collent … et d’autres pas.

A regarder aussi : L'économie de l'attention de Yves Citton