Venant de rentrer d’un déplacement à Bagdad, je constate que l’Irak est à la recherche d’investissements. La perception des entreprises françaises y est excellente. L’ensemble de mes interlocuteurs a mis l’accent sur la bonne image des sociétés françaises et des liens historiques qui unissent nos deux pays.
La présence française est grandement souhaitée (« un équilibre nécessaire ») et un grand nombre de contacts déplore son absence tout en soulignant la présence de concurrents actifs (US, Canada, Australie, GB, Allemagne, Italie, Turquie, Iran, Corée du Sud, Pays du Golfe..).
Des entreprises étrangères anticipent d’ores et déjà la reconstruction en louant des villas au tarif de 25.000 $ mois et en proposant à des cadres irakiens des salaires mensuels de 15.000 $. En substance le message est le suivant : il est temps pour les entreprises françaises de revenir sur le marché irakien sinon il sera trop tard.
Concernant la « pratique des affaires », malgré les efforts du gouvernement irakien, la corruption est passée du stade artisanal à l’ère industrielle : « il faut payer pour pouvoir acheter les documents d’appels d’offre ».
Des réseaux internationaux prêts à financer les pots de vin se mettent en place. Cette situation, connue de tous, a notamment pour conséquence de créer un fossé entre la population et la classe politique et de créer une grande défiance à l’égard de cette dernière. Par ailleurs, le pouvoir au sein de certains ministères ne se trouve pas entre les mains du personnel administratif mais de personnes agissant officieusement et représentant des intérêts politiques. Etant précisé qu’il peut y avoir un partage de pouvoir au sein des différents courants politiques au sein d’un même ministère. Ces éléments doivent être pris en compte par nos entreprises.
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