Nous guettons souvent les « signaux faibles ». Essayons de traquer aussi les faibles espoirs. L’heure étant à l’impopularité pour le Président et le consensus étant largement défavorable à l’action du gouvernement, risquons-nous, ne serait-ce que par hygiène intellectuelle, à vérifier s’il n’y aurait pas un peu d’espoir quelque part.
L’accord sur les honoraires des médecins de secteur II annoncé mardi 23 octobre est un événement porteur de nouveauté et d’espoir. Certes il demande une analyse détaillée et il est encore à la merci de problèmes de ratification. S’il va au bout, ce sera pour ce gouvernement le premier succès d’une tentative de régler un vieux problème par la négociation. Arriver à dénouer des blocages de cette nature par la négociation serait pour la France un immense progrès. C’est pourquoi on peut penser que parmi les multiples dossiers ouverts en ce moment le plus important est celui dont on parle le moins : la négociation entre patronat et syndicats sur la « sécurisation de l’emploi ». Voulue par le gouvernement, elle a l’ambition de sécuriser les entreprises sur leur droit de licencier tout en sécurisant les salariés sur leur droit d’être protégés. Faut-il souligner le bond en avant que représenterait pour la société et l’économie françaises un début de solution de cette difficile équation ? Rêver d’un accord signé par tous est illusoire. Mais on peut au moins espérer que le gouvernement finisse par légiférer sur la base du moins mauvais consensus possible et que la méthode, ayant prouvé une certaine efficacité, se généralise.
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