Le meilleur ami de Mahmoud Ahmadinejad est, sans conteste, le Président George W. Bush.
Le premier cadeau a été l’invasion de l’Irak qui a débarrassé l’Iran d’un ennemi héréditaire. Cerise sur le gâteau, l’essentiel des troupes américaines qui combattaient en Afghanistan ont été redéployées en Irak et les 15.000 qui restaient ne pouvaient s’occuper d’un pays aussi grand que la France. Résultat, l’Iran, loin d’être encerclé s’est retrouvé au centre du jeu.
Le deuxième cadeau a consisté à poser en préalable à toute négociation sur le nucléaire ce qui était le but même de la négociation. Ce cadeau a été effectué en plusieurs livraisons, la première il y a 5 ans et la dernière ce mois-ci. Il s’agit, depuis le début d’empêcher les Iraniens d’acquérir la bombe atomique. Pour cela, l’Administration américaine exige l’arrêt des centrifugeuses enrichissant l’uranium alors que les Iraniens prétendent que l’enrichissement a une finalité civile et donc ne contrevient pas au Traité de Non Prolifération. Depuis 2003, les Européens se sont trouvés coincés et, pendant que les Américains criaient au loup, les Iraniens ont quadruplé le nombre de leurs centrifugeuses.
Pour tenter de sortir de l’impasse, les Européens viennent de proposer un gel réciproque : une négociation s’ouvrirait ; pendant toute sa durée les Iraniens n’installeraient pas de nouvelles centrifugeuses et ses interlocuteurs ne demanderaient pas à l’ONU d’adopter de nouvelles sanctions. Ils espéraient que le représentant américain dirait « ok ». Au lieu de cela, il a reparlé de « préalable ». Les Iraniens ont pu continuer à amuser le tapis. A la grande satisfaction d’Ahmadinejad.
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