La part des hommes

Mondialisation restructurations, fusions-acquisitions pour les entreprises, mobilité, flexibilité, adaptation, valorisation des compétences pour les collaborateurs… tels sont les qualitatifs qui reviennent souvent dans la vie des organisations économiques aujourd’hui.

Les mutations technologiques, l’augmentation de la vitesse de circulation de l’information, la place prise par le virtuel ne sont pas sans influence sur le rapport que les différents acteurs économiques ont avec le travail.

Ces expressions reflètent les problématiques les plus courantes des mutations auxquelles sont confrontées les entreprises d’aujourd’hui et les collaborateurs qui y travaillent.

Ces termes, relatifs à la sphère économique, ont des implications pour les collaborateurs.
L’entreprise a à la fois une dimension économique et une dimension sociale. C’est un lieu de production de biens et un lieu de production de liens. Aucun de ces deux lieux n’est exclusif. Production de biens et production de liens sont indissociables.
Classiquement toute organisation, pour fonctionner, a besoin de cinq ressources : financières, humaines, techniques, productives et commerciales. De la parole et du lien sont nécessaires pour assurer un fonctionnement économique optimal de ces richesses.


La part des hommes dans l’économie et la technologie


Ce que l’on appelle « la ressource humaine », ou plus spécifiquement la part de l’engagement et de vécu de l’homme, dans les organisations est en pleine mutation et pourrait s‘appeler la « part des hommes ». Cette part des hommes consiste en ce plus d’humanité et de sens que l’être au travail peut chercher, trouver ou ne pas trouver dans le travail.

La part des hommes va bien au-delà de la « ressource humaine ». Elle est cet ensemble de mesurable et de non- mesurable qui a des effets sur la qualité des biens produits et sur la qualité des liens dans l’entreprise.

L’homme au travail vient chercher une rémunération mais il cherche aussi du lien social. Le travail est l’un des espaces où la rencontre avec l’autre, avec la tâche à effectuer peut aider à la construction et la réalisation de soi.


Trouver du sens dans une rationalité instrumentale grandissante


Le primat de la rationalité instrumentale (l’homme comme ressource, la confusion entre le réel et le virtuel, la vision de l’être humain comme un ordinateur hyper-sophistiqué) nous conduit à nier une partie essentielle de nous même et des organisations.

Le travail remplit une grande partie de nos vies. Si pour assez peu d’individus, le travail fait œuvre, pour tous il devrait néanmoins faire sens.
Pour cela il faut analyser les organisations comme des institutions sociales dont la finalité est la création de valeur dans une conception anthropologique, c’est à dire au sens de service de l’Autre, de la société et dans la recherche du bien commun.

L’entreprise ne peut être pensée indépendamment de la société.

L’ordre symbolique et les valeurs psychiques sont à relier aux valeurs économiques et managériales. Pour ce faire, la psychanalyse, liée aux dernières découvertes des sciences cognitives et aux nouveaux travaux sur le cerveau a beaucoup à apporter aux décideurs et aux organisations.

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