Les dernières déclarations du pape Benoît XVI concernant l’usage du préservatif amènent à s’interroger sur leurs conséquences en termes de propagation ou d’absence de cantonnement de l’épidémie du Sida et sur le principe d’une responsabilité des représentants du Vatican dans cette propagation.
La mesure des conséquences d’une déclaration d’un représentant religieux sur des pratiques sexuelles justifierait des études dont la méthodologie serait elle-même l’objet d’un débat. Pour autant, une simple comparaison entre la carte de distribution des religions et la carte de répartition de la contamination du sida met en évidence, sur le continent africain, une coïncidence forte entre zones chrétiennes et zones de forte contamination, d’une part, et zones musulmanes et zones de faibles contaminations, d’autre part.
Les études et déclarations notamment de l’OMS et d’ONUSIDA amènent à poser la question du rôle éventuellement prophylactique de la circoncision dans cette distribution différentielle de l’épidémie. La circoncision joue certainement un rôle. Elle n’explique pourtant pas tout puisqu’en Afrique du Sud, par exemple, la circoncision est pratiquée dans certaines zones à majorité chrétienne où le taux de contamination est élevé.
Aucune conclusion hâtive ne peut être tirée de ce premier constat mais il est permis de penser qu’en attendant le « renouvellement spirituel » prôné par le pape, le port du préservatif sauve des vies.
Commentaires
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D'ailleurs le sida est presque inconnu en Israël !
CQFD
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le Pape n'a jamais dit que le sida serait vaincu sans préservatif mais que le préservatif n'était pas suffisant pour arréter la pandémie du sida - ce mauvais procès sur une déclaration tronquée ne grandit pas ses attaquants
quant aux zones religieuses, la zone la plus infestée serait l'afrique du sud, essentiellement protestante où l'influence papale serait médiocre !
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