Pendant des décennies, le nombre de tués sur les routes de France était scotché ? plus de 8000 morts par an. Plus du double de morts par rapport ? des pays, comme la grande Bretagne ou l’Allemagne, comparables par la population. Idem pour la consommation d’antibiotiques et, jusqu’? récemment, l’utilisation des génériques était minime comparée ? nos voisins.
Aujourd’hui, le nombre de morts devrait passer sous la barre des 5000 ; la baisse de consommation d’antibiotiques est, en deux ans, significative ; le pourcentage de génériques prescrits est en hausse. En cause ? Une volonté politique forte associée ? une concertation réelle avec tous les acteurs concernés. N’est-il pas temps d’en faire de même pour la consommation d’antidépresseurs dont nous sommes les champions du monde ?
Commentaires
Permalien
Hélas, on peut se demander ce que les Français ont de spécifique si tel est le cas. Il y a quelques années encore, c'est d'un autre antidépresseur dont la France avait le "leadership" de la consommation : l'alcool...
Chez certains de nos voisins, les drogues plus ou moins dures sont aussi pas mal placées !
Il reste une drogue, particulièrement douce, qui jusqu'? présent n'a pas été repérée par les média : le chocolat. Mais au moins, dans ce cas, on comprend bien l'attrait du vice qui s'exerce, souvent même, en l'absence d'un coup de "blues" !
L'usage des antibiotiques devait rassurer les esprits façe ? une menace de maladie bien concrète. Pour les antidépresseurs, c'est l'esprit qui se sent menacé : pourquoi les êtres humains sont-il angoissés ?
La peur de la mort ou la peur de demain ?
Permalien
@Gilles Mas : Il s'agit de surconsommation de produits dont les conséquences peuvent s'avérer dommageables. D'abord pour les comptes de la sécurité sociale. Ce qui ne semble pas susciter la prise de conscience nécessaire. Mais c'est surtout les conséquences en terme de santé publique et de santé individuelle.
En effet, l'on sait que l'abus d'antibiotiques peut déboucher sur leur neutralisation par une résistance croissante des bactéries. Idem pour les antidépresseurs. Utilisés sans nuance et en dehors de toute dépression, ils créent des phénomènes d'accoutumance qui s'apparentent aux drogues.
L'angoisse, ? mon sens, peut être positive et motrice. La peur en revanche est paralysante. Quant ? savoir laquelle de la peur de la mort ou du lendemain motive ces comportements "mortifères"...
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