La mer, « dernière frontière », dernier espace libre, est l’objet de beaucoup de convoitises. On sait que la perspective de voir fondre la calotte glaciaire a déclenché émoi et convoitise chez tous les Etats riverains de l’océan Arctique. On sait moins que le partage des grands fonds marins a déjà commencé.
La France va demander un permis d’exploration des minerais dans une zone des grands fonds marins de l’Atlantique, a annoncé Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, dans son discours de clôture des Assises de l’économie maritime, le 30 novembre dernier à Dunkerque. Il ne s’agit plus ni d’eaux territoriales, ni de plateau continental, ni de zone économique exclusive, ni même d’extension du plateau continental, un autre enjeu important en ce moment. Il s’agit bien de zones de recherches situées au fond de la « haute mer » qui appartient à tout le monde.
C’est une autorité internationale des fonds marins, siégeant à Kingston (Jamaïque) qui attribue ces permis. Voyant que d’autres, la Chine et la Russie notamment commençaient à demander des permis, la France n’a « pas voulu rester en arrière ». Au-delà des nodules polymétalliques dont on parle depuis longtemps, c’est notamment la présence de terres rares qui attire les convoitises. On sait que la production de ces terres rares, essentielles aux industries de pointe, est, pour le moment, un quasi monopole de la Chine. La France estime disposer des compétences nécessaires pour atteindre et exploiter ces grands fonds grâce, notamment, à des groupes comme Technip. Les premières campagnes d’exploration seront confiées à l’IFREMER, organisme public, qui devra dire si l’exploitation est possible dans des conditions acceptables de respect de l’environnement.
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