Une équipe de l’Université de l’Illinois (USA) a réussi, à partir de l’analyse de 20 000 composés synthétiques et de différentes combinaisons, à créer une molécule synthétique, appelée PAC-1, capable de déclencher le suicide des cellules cancéreuses.
On sait que les cellules saines ont la capacité de se « suicider » dès que quelque chose ne tourne pas rond. C’est l’apoptose, phénomène décrit par le Professeur Jean-Claude Ameisen lors d’un débat au Club. « A partir d’informations contenues dans leurs gènes nos cellules produisent les « exécuteurs » moléculaires capables de précipiter leur fin, et les « protecteurs » capables, un temps, de les neutraliser », affirmait-il.
De fait, toutes les cellules contiennent une protéine, la procaspase-3, capable, en cas de problème, de se muer en exécuteur, une enzyme appelée caspase-3. Mais dans les cellules cancéreuses, ce processus est grippé. La transformation n’a pas lieu. Les cellules ne perçoivent plus les signaux leur enjoignant de s’autodétruire, se multiplient et deviennent des tumeurs.
Avec la PAC-1, et à condition que les essais cliniques confirment la sécurité du traitement, une nouvelle thérapeutique s’ouvre. D’autant qu’un certain nombre de cancers, c’est le cas notamment de la leucémie et des cancers du côlon, du foie ou encore de la peau montrent une haute concentration de procaspase-3.
Commentaires
Permalien
Un espoir nouveau pour toute personne concernée, de près ou de loin, par les "foyers à hautes concentrations en procaspase-3".
Même si le temps passera encore avant que les essais cliniques humains valident l'efficacité de la molécule de synthèse/PAC-1, le processus de mort cellulaire programmée physiologiquement ouvre indéniablement de nouvelles pistes dans la lutte contre le cancer.
Permalien
@ Ds.2 : Ce qui est intéressant dans cette découverte c'est qu'elle prend à contre-pied le tout génétique en vogue depuis quelques années. Voilà qu'à partir de composés synthétiques existant on trouve une combinaison capable de jouer le rôle d'un exécutant produit naturellement par les cellules concernées. On peut bien imaginer que d'autres combinaisons seraient à même d'agir sur d'autres types de cellules cancéreuses...
Permalien
C'est indéniablement une piste de recherche prometteuse. Dans d'autres secteurs des sciences on a su mettre en place des mécanismes d'auto-éradication, et qui après avoir suscité l'indifférence voire la défiance semblent peu à peu tenir leurs promesses. Bravo à ces chercheurs qui semblent avoir initié cette nouvelle voie, mais il faudra garder à l'esprit que toute innovation peut également porter ses menaces, et il semble nécessaire encore une fois de mettre ces recherches sous contrôle d'un comité éthique afin que celles-ci ne soient pas utilisées à mauvais escient.
Permalien
En effet, comme toute invention humaine, celle-ci porte en son sein le pire des serpents.
A quand le médicament sélectif en fonction des gènes du malades ?
Utilisation possible : genocide téléguidé, régulation des naissances, élimination des vieux, etc. etc.
Je frémis à l'idée d'un Docteur Folamour !
Permalien
@ Gilles Mas : Vous ne pensiez pas si bien dire ! D'intenses recherches sont menées par le Pentagone mais aussi d'autres armées du monde sur des agents bilogiques et/ou biochimiques "sélectifs". Les armes de demain en somme.
Permalien
Il existe actuellement une autre voie de recherche sur l'apoptose : le rôle joué par certains nutriments et leurs composants. Plusieurs études sont menées, principalement aus U.S.A., par des organismes officiels et de grandes universités sur la relation entre carcinogénése et vitamines, oligo-éléments ou minéraux contenus dans les aliments. Des résultats trés intéressants ont déjà été mis à jour, entre autre, quant au rôle positif du sélénium et du lycopène (pigment rouge de la peau des tomates).
La science redécouvre les bienfaits des "remédes de bonnes femmes"...
Ajouter un commentaire