Le Club des Vigilants, fondé en décembre 1999, a démarré en janvier 2000, il y a tout juste dix ans. Le moment est venu d’un examen de conscience et d’un changement de rythme.

1/ Examen de conscience : A notre actif, la vigilance a, dans l’ensemble, bien fonctionné. En amont d’évènements majeurs, nous nous sommes peu trompés sur l’évaluation des risques et des chances d’un monde aux multiples mutations. Au passif, l’écho de nos réflexions a été faible et notre influence a été marginale. Si l’époque était sereine, le plus l’emporterait sur le moins et nous pourrions nous féliciter de la bonne marche du Club. La gravité de ce début de siècle nous contraint à plus d’exigence. « Il faut, comme l’a écrit Pasteur, se dépêcher d’être utile ». 

2/ Changement de rythme : Chaque membre doit se sentir concerné car, collectivement, nous sommes assis sur un trésor. Imaginons ce que serait le Club si notre site pouvait relayer les informations recueillies par chacun, si des documents jugés importants étaient régulièrement transmis, si des interlocuteurs étaient suggérés, si nos réflexions étaient mises en commun puis diffusées auprès de nos multiples relations. 

Pour éveiller l’esprit d’équipe, quatre volontaires, deux femmes (Elisabeth Scheer et Stéphanie Soarès) et deux hommes (Thomas Laborey et Laurent Ryckelynck) se sont attelés à des tâches considérées comme prioritaires. Dès qu’ils auront précisément réparti leurs tâches, tous les concours seront sollicités.  

Parallèlement, nous entamerons cette semaine, la publication de ce que Bernard Esambert et moi appelons des « points clés » (cf. l’édito "Points clés" de Vigilances 76 de novembre 2009). L’idée est de discerner, dans un monde aux bouleversements enchevêtrés, quelques « domaines clés » à l’intérieur desquels certaines « actions clés » pourraient enclencher des processus salutaires. Des personnalités extérieures et tous les membres du Club peuvent contribuer. Nul besoin d’écrire un long rapport. Une courte note adressée à webmaster@clubdesvigilants.com fera parfaitement l’affaire. L’important est que, d’ici à la fin de l’année, le Club puisse démocratiquement choisir quelques « points clés » méritant son engagement et susceptibles de devenir ses « causes ».  

La diversité de notre recrutement, le sérieux de nos préoccupations, notre indépendance à l’égard de tous les pouvoirs politiques et économiques, nous offre, après dix ans d’intègre prospective, l’occasion d’agir en lobby d’intérêt général efficace et pertinent. A nous de le vouloir.