« Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ; mieux vaudrait un sage ennemi ». Ainsi s’exprimait La Fontaine dans sa célèbre fable où un très gentil ours lance un pavé pour écraser une mouche sur le nez d’un pauvre homme qui n’en demandait pas tant.
A supposer - ce qui n’est pas sûr - que Bush ait eu comme principal souci de délivrer le peuple irakien, il s’est comporté comme l’ours de la fable. Et à supposer – ce qui est encore moins sûr – que le Président américain ait cru que la population somalienne était terrorisée par les extrémistes musulmans, il a récidivé.
En faisant appel aux troupes éthiopiennes, il a même accumulé les circonstances aggravantes puisque les Ethiopiens ont toujours considéré les Somaliens comme des ennemis. Sous prétexte de débusquer des fanatiques, ils ont bombardé des quartiers entiers. Mogadiscio est devenu un cimetière. Des dizaines de milliers de réfugiés s’entassent près de la route qui relie la petite capitale à la ville d’Afgooye. Au total, Al Qaïda a de quoi se réjouir : dans la corne de l’Afrique, les ressentiments s’accumulent.
Commentaires
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@ Marc Lanval : L'hyperpuissance débouche sur une forme d'autisme. Résultat : on n'écoute que celui qui nous conforte dans nos actes et on persiste à ne savoir manier que les pavés pour écraser les mouches...
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