Le processus législatif est en panne. Officiellement, le Président Obama multiplie les regrets. Néanmoins, son pouvoir augmente et le « complexe militaro-industriel » que dénonçait déjà Eisenhower en pâtit.
Rappelons qu’après des mois d’infructueuses négociations budgétaires en 2012, les parlementaires républicains et démocrates ont joué les prolongations jusqu’au 1er mars 2013 et convenu que, si à cette date aucun accord n’était intervenu, les dépenses devraient être amputées de 85 milliards de dollars. Seules les retraites de base, les bons d’alimentation et les services fournis aux anciens combattants échapperaient au couperet. Pour tout le reste, le partage se ferait à part égale entre les dépenses militaires et les dépenses civiles.
Les Cassandre avaient prédit deux catastrophes. La première devait intervenir avant le 1er mars tant la perspective d’un séquestre éveillerait la méfiance des investisseurs et des consommateurs. Rien de tout cela ne s’est produit. Les chiffres de février ont été particulièrement bons. Le chômage a même atteint son taux le plus bas (7,7%) depuis décembre 2008.
La deuxième catastrophe viendrait de l’affaiblissement des moyens de défense. Quand on songe que le budget militaire américain représente presque la moitié du total des budgets militaires mondiaux, le risque d’infériorité semble à tout le moins lointain. En revanche, pour le Président, les avantages s’annoncent tangibles et quasi immédiats. Sous l’ère Bush II et même plus tard à cause de l’Irak et de l’Afghanistan, les conceptions militaires avaient pris le pas sur la diplomatie. Les restrictions budgétaires obligeant maintenant à effectuer des choix, les marges de manœuvre sont de retour. Ce n’est sans doute pas un hasard si la construction des sites anti-missiles européens qui déplaisaient le plus aux Russes a été abandonnée. Obama II a les coudées plus franches qu’Obama I. Au total, c’est une bonne nouvelle.
Commentaires
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merci Marc, pour cette identification d'un signal faible mais très significatif: les faucons n'ont plus la main sur les augmentations du budget militaire aux USA.
Il se déroule en ce moment un test tout à fait crucial. La Corée du Nord subit les délires d'un chef d'une espèce qu'on croyait disparue. Comment Obama va t il arriver à désamorcer les provocations de ce fou ? Le nouveau dirigeant chinois a pris clairement position. Cependant il existe encore un jeu auquel on gagne toujours: jouer au c...
La bombe nord coréenne est un épouvantail, nous disent les spécialistes américains. J'en suis personnellement assez convaincu, mais j'aimerais que le monde entier le devienne. Cela mettrait un terme à la psychose d'une guerre nucléaire, psychose qui frappe l'humanité depuis 1945. Alors on pourrait enfin conduire efficacement le désarmement.
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:"Le chômage a même atteint son taux le plus bas (7,7%) depuis décembre 2008."
Marc ... plus personne n'est dupe des chiffres du chômage US...enfin...
http://www.bfmtv.com/economie/taux-mauvais-chiffres-lemploi-us-rendement...
TAUX: MAUVAIS CHIFFRES DE L'EMPLOI US, RENDEMENTS AU + BAS.
Cercle Finance
Le 05/04/2013 à 15:06
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(CercleFinance.com) - Mais que s'est-il passé en mars sur le marché du travail aux Etats Unis ?
Le mois de février (28 jours) avait permis la création de 268.000 jobs (révisé de +236.000) et le mois de mars qui en comptait 31 n'aurait permis d'en créer que +88.000.
Et que dire du taux de chômage qui recule de 7,7 vers 7,6% (le plus faible depuis décembre 2008) alors que le taux de la population active disposant d'un emploi (63,3) est le plus faible jamais observé depuis 34 ans (depuis mai 1979).
Il y a moins de chômeurs mais davantage de personnes sans emploi... la statistique officielle américaine n'est pas à un paradoxe près !
Le résultat de cette publication, c'est une chute spectaculaire du rendement des T-Bonds US (à 1,71%) et des Bunds allemands qui retracent leurs plancher historique à 1,2160%.
Les OAT françaises font l'objet de la même boulimie de 'sécurité' et leur rendement établit un plancher historique de 1,745% (-13Pts de base).
La détente est un peu moins spectaculaire en Espagne (-3Pts à 4,87%) et en Italie (-7Pts à 4,49%).
Mais pour trouver l'écart proportionnelement le plus vertigineux, il faut se tourner vers le Japon où les emprunts à 10 ans voient leur rendement chuter de 25% en 1 mois à 0,5050%... et le '30 ans' offre royalement 1,22% contre 1,31% la veille et 1,71% le 25 février dernier (soit -30%)!
Il y avait un autre chiffre aux Etats Unis ce vendredi: il s'agit de la balance commerciale US en février dont le déficit s'est contracté en-deçà des 45Mds$ anticipés (-43Mds$) grâce à une baisse de 12,8% des importations de pétrole.
Cette baisse est interprétée par les optimistes comme le signe que les USA exportent davantage grâce à un Dollar plus compétitifs, ce qui est bon pour la croissance, les pessimistes redoutent qu'il s'agisse d'un signe de ralentissement des échanges et d'une faiblesse de la conjoncture(sinon pourquoi les USA importeraient-ils moins d'énergie ?).
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