Jean-Christophe Rufin se méfie quand on lui parle de mondialisation. « Sortez, écrit-il du Sheraton d’Addis-Abeba, palais des mille et une nuits africain, et vous êtes encerclés de bidonvilles ». C’est tragiquement vrai.
En dépit du développement accéléré de quelques zones des grands pays dits « émergents », la moitié de l’humanité se partage 1% du patrimoine mondial et reste plongée dans une misère abjecte.
Faut-il en déduire que les pays dits « riches » n’ont que le droit de se réjouir ? Non ! Chez eux aussi les plaies d’argent peuvent être mortelles. De plus en plus de démunis ont du mal à survivre : « Food Stamps » aux Etats-Unis, « Restos du Cœur » en France et, partout, surendettement. Partout aussi, l’angoisse des classes moyennes de dégringoler la pente.
Cette angoisse là peut bouleverser l’Occident et menacer ses démocraties. Elle est porteuse de révolte plus que de fatalisme.
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