La part des automobiles tout-terrain 4x4 connaît pour la première fois depuis de nombreuses années un léger fléchissement des ventes. Est-ce le résultat des campagnes anti 4x4 dans les villes ? Ou encore d’un sursaut écologique – le transport étant le premier contributeur tant en terme d’émissions de gaz à effet de serre que d’oxyde d’azote et de soufre ? Que nenni. En y regardant de plus près, on constate que la proportion des « vrais » tout-terrains (à savoir ceux qui sont utilisés essentiellement hors des sentiers battus) chute au profit des 4x4 urbains chics et chers.
Ces derniers remplacent, de plus en plus, dans la vitrine des spécialistes de véhicules « haut de gamme » les grosses limousines qui, il y a peu, étaient l’apanage des gens bien nantis.
Mais si les grosses voitures ont vu leur consommation, donc leur capacité « polluante », chuter de près de 50% en quelques années pour atteindre des niveaux à peine plus élevés que les véhicules standards, les 4x4, voraces en carburant, polluent près de trois fois plus.
Avec l’augmentation prévisible du transport routier, ce sont les engagements de la France dans le cadre du Protocole de Kyoto – stabilisation au niveau de 1990 de ses émissions à effet de serre à l’horizon 2008-2012 alors que l’UE préconisait une diminution de 8% – qui risquent de faire les frais de cet engouement. Ce qui est loin d’être une bonne nouvelle pour nos poumons.
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