Les étudiants Chinois en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord semblent moins enclins que les années précédentes à rentrer chez eux pour y faire carrière. Malgré la faiblesse de l’Occident, ils sont de plus en plus désireux d’y trouver du travail.
Quand on leur demande pourquoi, ils évoquent rarement la possibilité d’une crise majeure dans l’Empire du Milieu. La plupart pensent que le régime saura faire face, au moins provisoirement, aux mécontentements populaires et qu’il saura aussi prendre les mesures adéquates pour crever la bulle immobilière et assainir les bilans des banques actuellement surchargés de créances douteuses. Ils sont surtout frappés par la distance psychologique qui les sépare maintenant de leurs amis restés sur place. Ceux-ci disent-ils, s’enfoncent dans un univers sinocentré, peu ouvert sur le monde. La rupture des liens avec Google laisse des traces.
Beaucoup d’étudiants expatriés sont, en outre, conscients que le niveau de corruption a atteint en Chine une côte d’alerte. Tant qu’une croissance à 10 % peut se maintenir, cela passe. Après un inévitable ralentissement, de difficiles réformes s’imposeront et des soubresauts sont possibles.
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