Faire plus que Darwin

Toutes les espèces vivantes sur la planète répondent ? la même logique, celle introduite par la théorie de l'évolution de Darwin : les espèces qui survivent le mieux, celles qui ont survécu jusqu'? nos jours, sont celles qui se reproduisent le mieux. L'espace est donc occupé par les espèces qui ont le plus investi dans la reproduction. Chez l'homme, idem.

Du fait de ce surinvestissement en vue de la reproduction, l’évolution a négligé la maintenance après la reproduction. Résultat : ? partir de 50 ans, les ressources pour assurer cette maintenance se raréfient. Aujourd’hui, les recherches sur les cellules souches et le génie génétique permettent de prendre le contre pied de l’évolution. L’homme assurera, de mieux en mieux, sa maintenance au cours du vieillissement et devient ainsi acteur de sa propre évolution. Faut-il aller jusqu’? modifier le patrimoine génétique de notre espèce pour faire face ? ce défi ? Cette question bouleversante sera probablement ? l’ordre du jour dans les prochaines décennies.

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Commentaires

Votre analyse me semble amener au moins deux questions. D'abord si l'homme moderne en modifiant son "capital génétique inné" et donc en ne laissant plus ce soin au seul dieu Hasard ne va-t-il pas avoir tendance encore une fois ? se prendre pour Dieu lui-même ?
Ensuite, si le service de maintenance est au point, cela signifie que la durée de vie sera beaucoup plus longue. Irions nous donc vers une nouvelle race de Mathusalem ?

Bonjour. Un autre sujet très intéressant, je sens que je vais réagir souvent ? vos notes (ce qui est normal, je travaille ? Futuribles).
Juste deux petites remarques en passant, je n'ai pas plus de temps :
- un courant de pensée qui n'est pas que farfelu grossi fortement dans les pays anglo-saxons sur ce thème, les transhumanistes (il y a une World Transhumanist Association) sur l'idée que les sciences vont nous permettre de dépasser le stade de l'humanité, en particulier en nous permettant de vaincre la mort. Nous avions publié un article de Jean-Pierre Dupuy qui parlait incidemment de ce sujet (revue Futuribles, n°300, septembre 2004)
- pour rebondir sur le commentaire de Henri-Paul Soulodfre, Heinlein, auteur de science-fiction pas toujours bien inspiré, avait écrit une nouvelle très intéressante sur ce "thème" : "les enfants de Mathusalem", que l'on trouve dans son "Histoire des Futurs"

Nous sommes effectivement loin du farfelu. Les recherches en cours progresse ? vitesse rapide. Et sans débats majeurs, toutes les dérives sont effectivement possibles avec, par exemple, la création de monstres de foire. Le travail sur le génome a déj? commencé.
Comme pour beaucoup de sujet de science fiction qui sont devenu de la prospective, la prise de conscience est encore bien faible. Soyons vigilants :).

Ce que je trouve de particulièrment nouveau dans cette information scientifique qui est tout ? la fois opportunité et menace c'est qu'elle nous place vraiment face ? ce qui sera vraisemblablement une "bifurcation" de l'évolution du monde. L'Homme pourrait donc ne plus utiliser, pour assurer sa continuite générationnelle, les méthodes "naturelles" habituelles telle que l'union sexuelle, voulue ou non voulue d'individus connus ou inconnus mais toujours au sein de la barrière historique de "l'espèce" humaine ! Ce qui fait l'Homme, l'être humain, nous savons bien que c'est le phénomène "culturel" c'est-? -dire la possibilité de transférer un comportement, une manière d'être, de penser et de vivre, au moyen d'un apprentissage réalisé après la naissance. L'historique débat entre l'Inné (chomosomique) et l'Acquis (culturel) devrait sans doute être revu de fond en comble...

Int?ressante question

Int?ressante question que celle pos?e par Jean-Claude Weill du Club des Vigilants, sous le titre "Faire plus que Darwin".
Le socle sur le quel elle est bas?e ne semble pas bien solide. Rien dans le Darwinisme ne dit que les performances reproductric...

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