Le régime communiste chinois aborde une troisième étape qui, d’après les calculs des dirigeants actuels, devrait s’étaler sur une trentaine d’années. Leur raisonnement est simple. Sous Mao des souffrances ont été infligées mais l’unité et la souveraineté du pays ont été assurées.
Sous Deng les frontières ont été ouvertes aux investissements étrangers et la Chine est devenue « l’usine du monde ». Il s’agit maintenant d’asseoir la puissance de la République populaire en réduisant sa dépendance à l’égard des Etats-Unis et de leur dollar. A cette fin, il faut développer le marché intérieur et transformer progressivement le Yuan en monnaie convertible.
La stratégie est à long terme mais sa mise en œuvre a déjà commencé. L’Etat, dont les coffres sont pleins, peut se permettre de conjuguer son plan de relance par les investissements avec le démarrage d’une assurance maladie et l’ébauche d’un système de retraites. Ainsi, les Chinois « fourmis » pourraient-ils commencer à devenir « cigales », c'est-à-dire à consommer et à faire croître le marché intérieur.
Pour ce qui est du Yuan, les dirigeants actuels n’oublient pas que, pour amorcer l’industrialisation de la Chine, Deng avait créé des « zones économiques spéciales » qui, comme par hasard, étaient situées juste en face des grandes concentrations de Chinois d’Outre mer. Ce serait dans ces zones là (plus Hong-Kong) que des premières expériences seraient tentées. Peu à peu, Hong-Kong deviendrait la place financière privilégiée pour le commerce inter asiatique lequel finirait par se régler en Yuans plutôt qu’en dollars.
Commentaires
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les Chinois « fourmis » pourraient-ils commencer à devenir « cigales »,
je pense que les jeunes sont de véritables cigales pour reprendre votre expression.
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