Depuis des lustres, les Français ont pris l’habitude de voir se succéder des Livres blancs sur la Défense ne présentant, au mieux, que peu d’intérêt. En schématisant à peine, ils ne servaient qu’à justifier des décisions déjà prises depuis longtemps.
Ils servaient même souvent à démontrer les vertus de l’immobilisme. De quoi faire se retourner dans sa tombe le général de Gaulle qui a toujours prôné « la seule doctrine qui vaille : celle des circonstances ».
On peut faire des reproches aux inflexions préconisées par le récent Livre blanc. De nombreux militaires ne s’en privent pas et ont raison de s’exprimer. Ils devraient cependant reconnaître qu’un virage a été pris : dans le cadre d’une stratégie globale, il n’y a plus confusion entre les défenses militaire et civile, entre les armées et la protection des populations. Le danger terroriste est clairement pris en compte. Il s’agit maintenant de passer de la théorie à la pratique en diminuant les vulnérabilités de nos infrastructures et en minimisant les risques de catastrophes susceptibles d’être déclenchées par des amis de M. Ben Laden.
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