Devant faire face, à partir de 2013 et jusqu'en 2017, à des échéances de remboursement de dettes considérables, Alcatel-Lucent a réussi à éviter la crise de liquidités. L’équipementier a en effet obtenu une nouvelle ligne de crédit de 1,615 milliard d’euros auprès des banques Goldman Sachs et Crédit Suisse. Une bonne nouvelle dans l’immédiat mais qui ne préjuge rien de bon à plus long terme.
L’entreprise, qui en est à son cinquième plan de restructuration depuis la fusion en 2006 avec Lucent, a emprunté au prix fort : entre 600 et 700 points de base au-dessus du taux interbancaire Libor, soit entre 7,25 % et 8 % sur les marchés.
Plus grave encore, pour obtenir ce prêt, Alcatel-Lucent a dû mettre en gage des actifs. Et pas n’importe quels actifs puisqu’il s’agit de ses brevets français et américains – ces derniers provenant des Bell Labs, sans doute le plus "riche" laboratoire de télécommunications au monde ! Ce qui veut dire que si l'équipementier n’arrivait pas à redresser la situation, il risquerait de se trouver un jour en défaut de paiement. Que feraient ce jour-là Goldman Sachs et Crédit Suisse des brevets qu’elles détiennent ? Elles les mettraient en vente au plus offrant bien sûr ! Et les plus offrants de nos jours sont …
Le pire n’est, fort heureusement, jamais sûr. Mais s’il advenait, on pourrait dire : voilà une entreprise qui ne voulait plus d’usines, qui s’est retrouvée sans clients, qui a fini par perdre ses brevets et finalement par se perdre.
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Cac 40 : sortie d'Alcatel Lucent et entrée de Gemalto
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