Agé de 15 ans, un adolescent, né d’une fécondation à partir du sperme d’un donneur anonyme, avait une obsession : trouver la moindre parcelle d’information qui l’aiderait à retrouver son père biologique. Nourri à l’Internet, comme tous les jeunes de sa génération, ses talents de limier l’amène à un site commercial qui gère une immense base de données génétique destiné à aider les gens dans leurs recherches généalogiques. Il leur envoie un échantillon d’ADN. Et là, bingo !
Le test effectué lui permit de trouver assez d’éléments pour remonter vers son père. Ce précédent, s’il venait à se généraliser, et il n’y aucune raison pour que cela ne soit pas le cas, ne sera pas sans conséquences.
Sur les banques de sperme, d’une part. Si l’anonymat des donneurs ne peut être assuré, le risque d’en tarir la source est grand. D'autre part, cet exemple souligne la vulnérabilité née de la prolifération des bases de données génétiques – qu’elles soient établies par des institutions gouvernementales, de recherche ou des sociétés privées, etc. La probabilité d’usages abusifs n’en sera que plus grande et potentiellement dangereuse pour le respect des données privées. Ce qui soulèverait d’épineuses questions d’ordre social, juridique, moral et éthique.
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