Deng Xiaoping détestait et même méprisait Mikhaïl Gorbatchev. Il était convaincu que la « Glasnost » (plus de libertés politiques) allait gâcher la « Perestroïka » (plus de libertés économiques) et que le tout aboutirait à une débandade du parti communiste. Lui-même avait fait donner la troupe contre les manifestants de Tian’anmen et pensait que le capitalisme pouvait parfaitement s’accommoder d’un régime autoritaire.
De toute façon, la démocratie, selon lui, devait commencer par être "consultative". Hu Jintao, son lointain successeur, reste fidèle à la ligne tout en cherchant à l’adapter.
Son homologue russe Vladimir Poutine n’est pas loin de partager ses conceptions et, à défaut de pouvoir ressusciter l’URSS, s’efforce de rétablir l’autorité. Les valeurs morales prônées, tant en Chine qu’en Russie, étant teintées de nationalisme, il n’y a plus d’obstacle à une éventuelle entente si les deux pays y trouvent intérêt. Tel semble être le cas aujourd’hui.
D’abord, la Chine et la Russie ont à faire face à des quasi rebellions musulmanes. La « région autonome » ouïgoure du Xinjiang d’un côté, la Tchétchénie et ses environs de l’autre, sont des repaires à terroristes que Moscou et Pékin regardent d’un même œil. Surtout, la Chine et la Russie ne veulent pas que les Etats-Unis soient maîtres du monde et savent qu’elles se feront d’autant mieux entendre qu’elles agiront de concert. Comme elles commencent à le faire en Asie Centrale.
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