La capacité des cellules souches à "réparer" la plupart des tissus endommagés est reconnue. Pourtant, dans de nombreux cas la "réparation" s’enlise. Pourquoi ?
Les tissus sains produits à partir des cellules souches souffrent d'un déficit en vaisseaux sanguins pour les irriguer et les nourrir. La raison ? Les cellules souches sont incapables de produire en quantité les protéines indispensables à leur croissance. Grâce à une équipe du MIT, ce casse-tête est en passe d’être résolu.
Les chercheurs ont, dans un premier temps, réussi à insérer dans des cellules souches de moelle osseuse humaine, grâce à des nanoparticules biodégradables, le gène humain du facteur de croissance de l’endothélium vasculaire, protéine dont le rôle est de déclencher la formation de nouveaux vaisseaux sanguins (angiogénèse). Ils ont ensuite injecté des cellules souches ainsi "enrichies" et des cellules souches non modifiées à deux groupes égaux de souris souffrant de graves blessures aux pattes arrières. Résultat : deux avancées avérées d’un coup. La première confirme que la densité en vaisseaux sanguins des "nouveaux" tissus était trois plus forte dans le premier groupe que dans le second. La seconde, quatre semaines plus tard, tient en un chiffre : seules 20 % des souris du premier groupe contre 60 % du deuxième ont finalement perdu leurs pattes.
Jusqu’ici, l’utilisation de virus pour véhiculer les protéines dans les cellules souches était privilégiée. Mais cette technique aboutissait à une fixation aléatoire des protéines. Ce qui en réduisait l’efficacité. Le transport par des nanoparticules de gènes spécifiques (protéines) au cœur même des cellules souches semble d’autant plus prometteur.
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