Nous la devons à Maxime Schwartz - qui a brillamment décrit devant les Vigilants le combat permanent de l’homme contre les microbes et les virus – et à son collègue, directeur administratif et financier de l’Institut Pasteur – Jean Castex.

Non, Robert Gallo n’a pas découvert le HIV. Le virus qu’il a prétendu avoir décrypté lui avait été envoyé plusieurs mois plus tôt par les Français. Le test de détection de l’infection par ce virus a été mis au point simultanément et indépendamment par les équipes françaises et américaines.

Non, cette controverse n’a pas retardé la mise sur le marché du test de diagnostic en France.

Non, elle n’a pas été qu’une affaire financière mais avant tout une affaire d’éthique, d’intégrité de la recherche française.

Dans la coulisse de cette affaire bien d’autres fausses vérités sont mises à mal sur le sang contaminé, sur l’implication du Président Reagan et de Jacques Chirac, Premier ministre.

A la lecture de cet ouvrage précis, documenté et écrit d’une plume alerte, on comprend mieux pourquoi le prix Nobel a été attribué à deux des principaux acteurs pasteuriens de la découverte, Françoise Barré-Sinoussi et Luc Montagnier. Pour avoir vécu l’avant dernier épisode de cette tumultueuse affaire, je peux témoigner de l’esprit de rigueur des auteurs qui se sont également inspirés d’un document établi par un ancien directeur de l’Institut Pasteur.

A lire impérativement pour mieux comprendre l’une des grandes batailles scientifiques et médicales de notre époque.

* Maxime Schwartz et Jean Castex (Editions Odile Jacob, Paris 2009)