Voilà la France presque revenue au modèle traditionnel bipartisan, disons à l'anglo-saxonne, en route vers le modèle du Nouveau Monde que certains appellent de leurs vœux. Nous ne sommes donc pas dans la "rupture" mais toujours dans la "fracture".
Un camp contre l'autre dans une bataille bien ordonnée, à l'antique. Il en sortira un vainqueur et un vaincu. Un Français sur deux sera content d'avoir écrasé un Français sur deux. Malheur au vaincu ! Le vaincu ne bénéficiera pas d'une Constitution et d'une organisation des pouvoirs semblable à celle de l'Amérique qui équilibre celui du Président et de sa majorité. Il n'aura que très peu de ces contre-pouvoirs préconisés par les pères du système démocratique. Autrement dit, nous serons toujours embarqués sur un sampan, une pirogue, un coup à droite, un coup à gauche en espérant qu'en moyenne l'esquif France suivra une trajectoire "au centre".
Mais François Bayrou s'est mis aujourd'hui dans le rôle du gouvernail...
Serions-nous passés en politique de l'ère de la pagaie fonctionnant à l'alternat à celle du couple propulsion-gouvernail qui fut l'une des plus grandes innovations en matière de transport et de gouvernance ?
Commentaires
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On dirait, en effet, que dans la France politique d'aujourd'hui une sorte de "gouvernail" est bien apparu !
Il a du mal à trouver sa "forme" définitive mais il se trouve quelque part " au Centre" du dispositif institutionnel Gauche-Droite.
Centre central, Centre gauche, Centre droit ?
Sauf que... François Bayrou, qui est cité, n'est pas du tout certain de "tenir le gouvernail" !
GM
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