De Malaparte aux « tea partiers »

Le 1er octobre 1943, les troupes alliées sont entrées en libératrices dans la ville de Naples. Curzio Malaparte dans son atroce et magnifique roman intitulé « La peau »  a écrit : « J’aime les Américains parce qu’ils … croient que le Christ est toujours du côté de ceux qui ont raison … Parce qu’ils croient qu’eux seuls sont de braves gens, et que tous les peuples d’Europe sont, plus ou moins, malhonnêtes. Parce qu’ils croient … que la défaite est une condamnation morale, un acte de la justice divine … pour punir les méchants et récompenser les justes… ».

Voilà le portrait d’eux-mêmes que les adeptes des « tea parties » (tea partiers) aimeraient aujourd’hui pouvoir se faire d’eux-mêmes et du monde.

Les « pays d’Europe » ne sont plus seuls en cause. La planète entière (ou presque) est composée de méchants et de tricheurs qui veulent priver l’Amérique de la place (évidemment la meilleure) que lui a conféré la Providence.

Honte à ceux qui courbent l’échine. Honte à Obama qui fait preuve de complaisance. Jugés à cet aune, le multilatéralisme est une complaisance et les partenariats des enfers pavés de naïveté.

Attention !

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Commentaires

pour les cow-boys le droit s'entend avec la bible dans la main gauche et le colt dans la main droite - rien de neuf sous le soleil

"Honte à ceux qui courbent l’échine"

L'histoire est-elle un éternel recommencement ?

Vous citez, cher Marc Ullmann, Malaparte et vous y voyez le "portrait" que les "tea partiers" se feraient d'eux-mêmes et du monde.
Mais n'est-ce pas le portrait que tous les intégristes, religieux ou pas (il y a des intégristes dans la politique aussi), se font d'eux-mêmes et des autres ? Ne dit-on pas : l'enfer c'est les autres ?
Bien cordialement

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