La cathédrale du Christ Sauveur, détruite sous Staline mais pieusement restaurée est maintenant en pleine gloire. A quelques jours d’intervalle, les services funèbres du président Eltsine et du musicien Rostropovitch s’y sont déroulés avec tous le faste et les rites de l’église orthodoxe. Est-ce à dire que les religions chrétiennes connaissent un renouveau et incarnent l’avenir ? Ce n’est pas sûr. En revanche, il est certain que le communisme, malgré son dogme et son culte, n’a pu se hisser que très temporairement au rang des religions.
Il y a une quarantaine d’années, les fervents se faisaient déjà rares. Un journaliste du Figaro qui avait obtenu l’autorisation de visiter le cardinal Primat de Pologne, Stefan Wyszynski, alors en résidence surveillée sur ordre du régime, avait jugé utile de lui demander ce qu’il pensait du communisme. La question était saugrenue mais la réponse (citée de mémoire) fût lumineuse : « C’est très difficile de porter un jugement … le communisme est si jeune ! ». Si jeune et déjà sur le déclin.
… et de l’icône à quoi ?
Toutes les religions ont vocation universelle mais aucune, pour le moment, ne s’étend sur le monde. Certains fanatiques de l’Islam affublent leurs attentats du nom de guerre sainte et rêvent d’une « Oumma » planétaire. Aux Etats-Unis, plusieurs Eglises, fidèles à la loi du marché, se font concurrence à coup de shows télévisés et envoient leurs missionnaires aux antipodes pour propager leur foi. Pendant ce temps, les NTIC sont à l’œuvre et les Hommes prennent conscience de leur destin commun.
Les temps ont changé depuis qu’a été écrite la Genèse. Alors, les lions étaient plus nombreux que les humains et ceux-ci devaient asseoir leur suprématie. Maintenant, les humains se comptent par milliards et les lions par milliers. Le sauvetage de la Terre est sur le point de devenir une quasi religion. Son « Espérance » donnera, peut-être, naissance à un syncrétisme nouveau. Puisse-t-il advenir avant plutôt qu’après une catastrophe !
Commentaires
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Cher Marc,
Votre souhait de voir emerger la nouvelle religion universelle de l'environnement, je le partage...
Pourvu que le dogmatisme et la brutalité ne viennent pas tout gâcher, comme ce fut le cas jadis du judaïsme, du christianisme et de l'islam... Et c'est pas gagné !
Mais que les religions n'incarnent plus l'avenir est patent : la somme des maux qu'on peut historiquement leur imputer vaut les plus sévères réquisitoires. Leur échec moral actuel n'a d'égal que leur incapacité à élever les humains en bonté, vision et espérance.
Dans la Révélation (du grec apocalypsis), il est dit que les "péchés de Babylone la Grande se sont amoncelés jusqu'au ciel et que Dieu s'est souvenu de ses actes d'injustice". Jetez un oeil dans les chapitres 17 et 18, cela vaut le détour ! Cette "Babylone la Grande", par analogie à la ville mésopotamienne berceau des croyances universelles comme l'immortalité de l'âme, l'enfer de souffrances, les triades de dieux, représente bien l'Empire mondial de la fausse religion, est décrite sous les traits d'une prostituée symbolique qui a des relations immorales avec les rois de la terre, elle est très riche, elle enivre les peuples de la terre entière "du vin de sa fornication" autrement dit de son immixtion coupable dans la politique afin de conforter son influence occulte et de préserver ses privilèges. Mais ses "eaux nombreuses sur lesquelles elle est assise" et qui sont des nations et des peuples sont en train de se retirer de dessous elle bien qu'elle continue de se glorifier de leur grand nombre. Son influence baisse partout et son aura auprès des dirigeants du monde s'étiole. Ce sont ces derniers qui, selon la Révélation, l'attaqueront subitement et massivement, affirmant ainsi leur indépendance vis à vis de Dieu mais cette victoire sur la religion sera suivie de leur propre éviction de cette belle planète dont nous sommes, non pas les maîtres mais les locataires ingrats et suicidaires. Ainsi pourra s'ouvrir enfin la restauration de toutes choses : un seul gouvernement celeste parfait et sur terre, une société humaine délivrée de la "tare" du péché originel qui, tel un virus informatique, nous rend plutôt mauvais que bons, vieillissants, éphémères...
C'est La bonne nouvelle, et en toute objectivité, je n'en vois pas d'autre qui rivalise avec celle-ci.
Si espoir il y a, il ne réside que dans le bon vouloir du Créateur, celui qui fait devenir, et qui nous envoie, notamment dans la Révélation ce message de vigilance vraiment encourageant :
"Sortez d'elle, mon peuple, si vous ne voulez pas avoir part avec elle à ses péchés et si vous ne voulez pas recevoir une part de ses plaies !"
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