Les torrents d’informations déversés dans tous les médias à propos de «  l’affaire de la N S A » maintenant que le fait est avéré pourraient prêter à faire sourire les « Vigilants *»… s’ils ne devaient plutôt en pleurer ! La surprise puis l’indignation manifestées sont en effet révélatrices d’une certaine indifférence face à ce qu’il est convenu d’appeler les « signaux  faibles » dans le secteur de l’intelligence économique.

Ainsi, aussi bien le Club des Vigilants que l’Académie de l’Intelligence Economique ont alerté il y a déjà bien longtemps (du moins tous ceux qui voulaient bien prendre la peine de consulter leurs sites) sur un phénomène que les "politiques" semblent découvrir et craindre...  subitement !

Diable !  Pourquoi tant de bruit maintenant et si peu d’attention auparavant portée aux « alertes » données par certains ?

Ainsi, l’un des membres du Club des  Vigilants,  fidèle à son rôle, avait publié en avril 2006 (il y a donc 7 ans !) un billet sur le blog  LES ECHOS intitulé:   On n’est plus jamais sûr d’être seul !

Il décrivait ce qui, à l’époque, était encore bien loin de ce qu’il est possible de faire aujourd’hui grâce à la numérisation généralisée des échanges d’informations. En l’occurrence comment le « banal téléphone portable du Président de société » pouvait devenir un véritable  "espion portatif"  et toutes ses conversations écoutées à son insu (grâce à un peu de technique,  et bien entendu à l’insu du propriétaire du téléphone portable, il était possible de le rendre actif sans qu’il puisse s’en douter, fonctionnant ainsi comme un véritable micro  ...).

On peut se demander pourquoi une telle « Alerte » n’a pas, à l’époque, provoqué plus de « brouhaha médiatique »...

Peut-être parce que la notoriété de l’auteur n’était pas suffisante pour franchir le pas des rédactions ? Ou, hélas, plus simplement, parce que tant qu’il ne se passe rien ou presque le « signal » est vraiment trop faible ?

A quoi bon alors vouloir tenter de travailler sur « la France dans 10 ans » ? Attendons, et …voyons si ce qui se passe en vaut la peine … Quand même le prévisible n’est pas suffisant, alors que faire face à l’imprévisible ? Pourquoi vouloir anticiper ?

*Un(e) vigilant(e) attristé(e) !