L’attitude des représentants des salariés évolue en France, notamment celle des représentants des syndicats réformistes évidemment. C’est Jean-Dominique Senart, le patron de Michelin qui l’a dit lundi devant les journalistes de l’AJEF (Association des Journalistes Economiques et Financiers).
Avant Michelin, il a un passé industriel, chez Saint-Gobain, chez Pechiney et en Allemagne ce qui lui donne des points de comparaison. Le gérant commandité du géant français du pneu fait partie de ceux qui considèrent que l’accord national interprofessionnel sur l’emploi négocié par les syndicats et le patronat en janvier sous l’égide du gouvernement et en cours de transposition par le parlement « va dans le bon sens ». Même s’il pense qu’il y a encore à faire notamment pour pouvoir anticiper sur les mutations (voir son entretien du 14 mai dans Les Echos).
Pour le patron de Michelin, si on accepte les mutations industrielles nécessaires, c’est-à-dire les suppressions d’emploi ou les fermetures d’usines nécessaires il n’y a aucune raison pour que de nouvelles usines n’ouvrent pas en Europe et notamment en France. Les coûts de production sont en train de s’homogénéiser dans le monde grâce à la croissance des salaires en Chine et ailleurs dans les émergeants. Au demeurant le coût de la main d’œuvre ne représente plus que 15% environ de celui d’un pneu.
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