Les couples qui, de nos jours, peuvent payer deux loyers au lieu d’un sont de moins en moins nombreux. Le chômage et la précarité ont atteint de tels niveaux que l’on s’en serait douté mais les statistiques liées au surendettement soulignent l’acuité du problème.
Selon des chiffres 2012 publiés par Le Parisien le 18 février 2013, plus du tiers des dossiers ont été déposés par des hommes ou par des femmes divorcés ou séparés. La proportion est si considérable qu’elle permet de prévoir, sinon de prédire, des changements de comportement.
Libre à chacun d’émettre des hypothèses sur les conséquences sociétales heureuses ou malheureuses. Il faudra, de toute façon, du temps pour savoir si le maintien des cohabitations entre conjoints au bord de la rupture crée plus de drames qu’il n’en évite. Peut-être les contraintes financières provoqueront-elles un retour à des mœurs que l’on croyait dépassées mais, peut-être, traceront-elles aussi des chemins vers de nouvelles relations à l’intérieur des couples. Tout comme l’Histoire, la modernité peut avoir des ruses.
Commentaires
Permalien
Les études le montrent, la grande précarité touche principalement les familles monoparentales. Notamment celles où la femme élève seule son(ses) enfant(s). Les salaires féminins sont, en effet, notoirement inférieurs à ceux des hommes.
Paradoxalement les études montrent également que ce sont elles qui demandent davantage le divorce que les hommes.
Si ces séparations engendrent davantage de pauvreté et de précarité, on peut s'interroger alors sur leur bien-fondé : simple désamour ou véritable impossibilité de vivre ensemble (ex. violence conjugale, infidélité, etc.).
Les contraintes financières induites par les ruptures pourraient-elles les freiner, pourraient-elles inciter les conjoints à rechercher des compromis raisonnés, à défaut de rallumer l'amour ?
La crise financière, un nouvel avatar de "la peur du gendarme" ?
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