Selon une étude publiée dans la revue britannique The Lancet en 2011, la prévalence de l’obésité a quasiment doublé en près de trente ans dans le monde. Des chercheurs ont suivi la progression du surpoids entre 1980 et 2008 chez les personnes de plus de 20 ans. Leur conclusion est sans appel :
sachant que le surpoids est atteint lorsque l’indice de masse corporelle (IMC, rapport du poids au carré de la taille en mètre) dépasse 25, et l’obésité lorsqu’il atteint 30, ils estiment que près 1,5 milliards d’adultes sont en surpoids et près d’un demi milliard sont obèses.
On sait que le surpoids est un facteur de risque aggravant pour un grand nombre de pathologies dont les maladies cardiovasculaires, le diabète, le cancer … Autrefois "réservée" aux pays riches, en particulier les Etats-Unis, elle glisse depuis quelques années vers les pays en développement. Or, cette pandémie est coûteuse à plus d’un titre. Elle a tout d’abord un coût humain : le surpoids serait à l’origine de près de 3 millions de morts par an. Elle a ensuite un coût pour les systèmes de santé : en 2008, en Grande Bretagne, par exemple, les dépenses médicales liées à l’obésité étaient de 4 milliards de livres sterling alors qu’aux Etats-Unis, où elles ont doublé en 10 ans, elles caracolaient à 160 milliards de dollars ! Enfin un coût économique pour le entreprises : absentéisme, moindre productivité, congés maladies fréquents…
La lutte contre l’obésité est un enjeu de santé publique. D’autant que depuis quelques années, elle est en nette progression chez les enfants. Aux Etats-Unis, un tiers des enfants sont en surpoids. En France, même si le pourcentage est moindre – un enfant sur six – la progression est, là encore, régulière.
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