La revue Water Ressources Research a publié, début avril, les résultats d’une étude relative à la production de carburant à partir d’algues. Selon cette étude, coordonnée par Mark Wigmosta, la culture d’algues à des fins énergétiques permettrait aux Etats-Unis de réduire ses importations de pétrole de 17%.

Cette conclusion conforte les objectifs de l’« Energy Independence and Security Act » selon laquelle 10% de la consommation américaine de pétrole devra, d’ici 2022, être d’origine « bio ».

Déjà connue des scientifiques, la solution de l’algocarburant présente de nombreux avantages. Outre des émissions de CO2 réduites par rapport aux énergies fossiles, elle permet une totale maitrise de la chaine de production en recourant à des algues cultivées dans des bassins implantés sur son territoire. Seul inconvénient, mais non des moindres, la production d’algocarburant nécessite beaucoup d’eau …

En effet, selon le laboratoire national du Pacific Northwest, il est difficile d’éviter les phénomènes d’évaporation dans les bassins. Aussi, avec un ratio de 1 pour 350 (un litre d’algocarburant produit pour 350 litres d’eau utilisée), la production d’algocarburant à grande échelle imposera, si elle est décidée, une concentration des zones de production dans des régions ensoleillées et humides mais surtout une réduction des capacités d’irrigation de l’agriculture américaine de 25% ...