Jusqu’aux toutes dernières statistiques, l’Allemagne était le premier exportateur mondial. Maintenant, c’est la Chine. Deux interprétations sont possibles.

Selon la première, les 1,3 milliards de Chinois n’ont pas de quoi se vanter : à eux tous, ils font à peine mieux que 82 millions d’Allemands, le miracle chinois est donc surfait. La seconde interprétation est toute différente. Elle ne s’appuie pas sur les chiffres mais sur la tendance. Il y a dix ans, la Chine était N°7. La vitesse de sa progression a été fabuleuse. A ce rythme-là, ils seront bientôt les maîtres du monde. 

La mode actuellement, pousse à la seconde interprétation. Les Etats-Unis semblent être en descente et la montée chinoise paraît irrésistible. Les autorités de Pékin se flattent d’avoir accompli un sans faute : grâce à elles, « l’Empire du milieu du monde » est de retour. Les nouveaux Mandarins deviennent arrogants : c’est maintenant aux autres de faire les premier pas. La Chine, pourtant, n’est pas facile à gouverner et d’immenses problèmes sont loin d’y être réglés. Trop d’outrecuidance aujourd’hui peut provoquer des chocs en retour de la part des Etats-Unis puis de pays qui commencent à se sentir humiliés.