Aucun homme politique, aucun chef d’entreprise, aucun écrivain, aucun artiste n’accepterait l’idée de ne travailler que 35 heures. Ce qu’ils font les passionne. Le travail est leur plaisir.
Tout le monde n’a pas cette chance mais il est anormal d’empêcher les salariés de vouloir y accéder. C’est un aveu d’échec. C’est faire comme si, dans le monde actuel, les salariés étaient anonymes et interchangeables. Tout devrait, au contraire, être tenté pour leur donner envie de s’impliquer, pour encourager l’esprit d’œuvre.
Il est vrai que certaines tâches peuvent être rébarbatives et que beaucoup de gens travaillent surtout pour gagner leur vie. Mais pourquoi alimenter le stress en serrant les horaires ? Les salariés qui sont pressés de rentrer chez eux doivent pouvoir le faire mais ceux qui ont su transformer les collègues en amis et considèrent que le temps perdu avec eux est du temps gagné ne doivent pas être obligés de quitter les lieux à heure dite. Dans ce domaine aussi, le « bon choix » est d’avoir le choix.
Commentaires
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@ Marc : "Aucun homme politique, aucun chef d’entreprise, aucun écrivain, aucun artiste n’accepterait l’idée de ne travailler que 35 heures." Ce que vous dites est très vrai. Mais vous parlez d'homme. Vous parlez surtout d'une infime minorité qui, à l'abri des soucis matériels, peut s'adonner, avec passion, à son métier.
"Tout le monde n’a pas cette chance mais il est anormal d’empêcher les salariés de vouloir y accéder", ajoutez-vous. De quel salariés parlez-vous ? Des ouvriers, et ils seraient paraît-ils encore près de 20 %, payés au lance-pierre et enchaînant les 3x8 ? Des caissières et autres forçats de la distribution dont les horaires morcelés - 3 heures à l'ouverture, 3 heures à la fermeture et entre deux vogue leur galère ? De toutes celles et tous ceux qui font près de 3 heures de trajet par jour pour se rendre à un travail mal payé, déconsidéré, vivant en plus la peur au ventre de le perdre ? Pour tous ceux là, cher Marc, je ne vois vraiment pas où la passion irait se nicher.
"Mais pourquoi alimenter le stress en serrant les horaires ? Les salariés qui sont pressés de rentrer chez eux doivent pouvoir le faire mais ceux qui ont su transformer les collègues en amis et considèrent que le temps perdu avec eux est du temps gagné ne doivent pas être obligés de quitter les lieux à heure dite", affirmez-vous. Connaîtriez-vous beaucoup de chefs d'enteprises qui accepteraient de considérer qu'une partie du temps sur le lieu du travail soit utilisée à nourrir l'amitié avec les collègues de travail ?
Votre générosité vous fait, me semble-t-il, voir la réalité en rose. Alors que c'est, aujourd'hui, hélas le gris qui domine.
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Votre commentaire est probablement plus réaliste que mon propos si l’on raisonne sur le grand nombre. Mais pourquoi priver le petit nombre des moyens de progresser ?
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"mais il est anormal d’empêcher les salariés de vouloir y accéder"
C'est bien connu, les salariés meurent d'envie de travailler plus. D'ailleurs notons au passage, que les heures supplémentaires, ça semble ne pas exister ... ??
"leur donner envie de s’impliquer, pour encourager l’esprit d’œuvre"
Il faudrait expliquer au lecteur, que ca existe déja, et que ca s'appele "le salaire" :-)
Halala, pensée unique quand tu nous tiens ...
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Bonjour
Vos propos sont effectivement cohérents dans le cadre de certains emplois que vous citez : directeur, artiste etc...
Mais j'ai le désagréable sentiment que vos propos sont légèrement démagogiques ! Le choix de faire plus d'heures de travail existe effectivement déjà depuis longtemps, les 35 heures sont un minima pas un maxima vous semblez l'oublier !
De plus si je me permets, au lieu de passer du temps avec vos collègues transformés en ami(e)s, je vous préconiserais plutot de redécouvrir les joies immenses que procure l'investissement dans le simple cadre familial ! Je serais heureux de connaitre ce qu'en pense les enfants de directeurs !!!
cordialement
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