A la fin de la présidence britannique de l’Union européenne, le Premier Ministre Tony Blair doit se sentir seul dans son projet de relancer la Stratégie de Lisbonne sur la réforme économique. En Allemagne, la plus grande économie de l’Union des 15, Angela Merkel, une libérale dont les idées ont été forgées dans l’opposition au communisme est-allemand, a du se contenter d’une Grande Coalition entre ses propres Démocrates chrétiens et le Parti social-démocrate, ce qui parait la condamner ? poursuivre une politique du plus bas dénominateur commun.
En Pologne, le plus grand des 10 nouveaux membres de l’Union, tout paraissait prêt pour que Donald Tusk, leader du parti libéral Plateforme Civique (PO) gagne la présidence et que son parti soit ? la tête d’une coalition avec les conservateurs du parti Droit et Justice (PiS). En fait, le PiS a surpris les observateurs non seulement en gagnant la présidence mais aussi en ramassant le plus grand nombre de votes lors des élections parlementaires. Le PiS a ensuite décidé de former un gouvernement minoritaire avec le soutien de deux partis populistes, l’un de droite et l’autre de gauche, qui vont bloquer toute tentative de libéralisation économique.
Maintenant que l’héritage de réforme qu’il voulait léguer aux européens est mort avant de naître, ce n’est peut-être pas étonnant que Blair joue le trouble-fête quant au budget européen. Avec la déception provoquée par les nouveaux gouvernements en Allemagne et en Pologne, Blair doit au moins préserver sa popularité parmi les électeurs britanniques – quitte ? ne pas ceder sur le fameux “UK rebate.”
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