Argent et politique

La France et les Etats-Unis sont, chacun à leur manière, deux exemples à ne pas suivre.

En France, les campagnes électorales sont prises en charge par l’Etat. Hormis des dons individuels strictement limités, les contributions privées sont interdites. Résultat : il y a de la triche ; des « mallettes » circulent.

Aux Etats-Unis, les limites précédemment fixées aux contributions privées ont été levées. Chacun donne ce qu’il veut à condition que cela soit fait ouvertement. Résultat : l’argent en provenance des intérêts les plus puissants peut faire pencher la balance.

Conclusion : de bons exemples peuvent être cherchés dans les pays où les contributions privées sont admises mais doivent être à la fois transparentes et limitées. Au risque de s’apercevoir que la condition nécessaire n’est pas uniformément suffisante et que les règles ne sont pas partout également respectées. Esprit civique et « common decency » sont, pour les lois, un indispensable ciment ...

Share

Commentaires

mon cher Marc,

cette analyse est fort pertinente.
Je pencherais toutefois pour le système américain de vraie transparence. Car les soutiens financiers importants sont à double tranchant: les électeurs peuvent justement trouver que "c'est trop", et donc voter en réaction.

les rebondissements interminables de l'élection municipale à Corbeil, avec la question centrale du rôle qu'a pu jouer l'argent de Serge Dassault, montrent bien que les électeurs restent in fine les seuls juges, pour autant que les prébendes soient "visibles".

cordialement

Ajouter un commentaire